La race bovine limousine - Exposition Virtuelle - Les fondateurs
Coll. particulière |
Léon(ard) RECLUS(1860-1932)Professeur départemental d’agriculture de la Haute-Vienne Il n’existe que peu de sources sur lui, si ce n’est celles qui relatent son état civil (p. 114 du registre) et sa carrière : fils d’un porcelainier, Pierre Reclus, et de Félicité Beau, il est d’abord instituteur puis lauréat de la chaire départementale d’agriculture en 1885. Il rédige le mémoire sur la race bovine limousine pour la société d’agriculture, des sciences et des arts de la Haute-Vienne, défendant la nécessité de créer un Herd-Book pour cette race, géré par l’Etat, seul garant de sa pérennité. Commissaire des concours agricoles à Limoges, puis du concours spécial de la race bovine limousine à partir de 1893, il a pour mission, notamment, d’organiser dans l’ensemble du département des conférences à destination des agriculteurs. Toute sa carrière est vouée à l’agriculture. Officier du mérite agricole en 1893, il est décoré du mérite agricole en 1905, puis de la légion d’honneur en 1919. (déclaration de succession : page 163) Pour en savoir plus sur l’enseignement agricole. |
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Organisation du jury de recrutement du professeur départemental d’agriculture
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Exemple de programme de « conférences », 1892-1893
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Pierre-Edmond TEISSERENC de BORT(1814-1892)Polytechnicien, député de l’Hérault puis de la Haute-Vienne, Sénateur, Ministre de l’Agriculture et du commerce en 1872. Ingénieur spécialiste des chemins de fer, il met à profit deux décennies (années 1850-1860) sans mandat politique pour moderniser son domaine de Bort et ses fermes. Il œuvre à l’amélioration de la race bovine limousine sans se « compromettre » avec la race durham. Il est l’un des fondateurs du Herd-Book. Organisateur de l’exposition universelle de 1878, il est aussi à l’origine du comice agricole d’Ambazac en 1865 qui remet dès la première année un prix pour une action éducative. Vice-président dès 1866 de la société d’agriculture, des sciences et des arts de la Haute-Vienne, il reçoit en 1867 une médaille d’or à la section agricole de l’exposition universelle en récompense de « l’application de la sélection à la race bovine limousine ». Prix d’ensemble à Limoges, 1894. Coll. part. |
Portrait officiel en qualité de sénateur. BnF |
Le château de Bort et sa « réserve ».
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Portrait lors d’un concours régional, vraisemblablement en 1893 à Limoges. Coll. part. |
Edmond TEISSERENC de BORT(1850-1912)Suivant les traces de son père, il consacre l’intégralité de sa carrière à l’élevage et à la promotion de la race bovine limousine. Président de la société d’agriculture de la Haute-Vienne, vice-président du syndicat de la race bovine limousine. Il est aussi sénateur de la Haute-Vienne (1895-1909). Ses écrits sont presque uniquement consacrés à la limousine : albums, livres pédagogiques et communications lors des séances de la société d’agriculture. Il publie notamment « la vérité sur la race bovine limousine », synthèse sur quelques décennies d’histoire. Il a également publié une synthèse : La race bovine limousine. Bfm de Limoges. |
Plan de la ferme école.
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Adolphe de BRUCHARD(1800 - 1881)Fondateur de la ferme-école de Chava(i)gnac sur la commune de Peyrilhac. Propriétaire éleveur, Adolphe de Bruchard s’appuie sur le décret de 1848 organisant l’enseignement agricole pour déposer un projet de ferme école sur le domaine de Chavagnac(ou Chavaignac), terre de son épouse. Souhaitant moderniser l’agriculture, il élabore un projet architectural et pédagogique, dont il sera le directeur jusqu’en 1880. Il présente régulièrement des animaux lors des concours ; Ses fils assureront le relais dans les mêmes fonctions et dans la démarche. Fils d'Adolphe de BRUCHARD. Coll. part. |
Coll. part. |
Frédéric Le PLAY(1806 - 1882)Originaire du Calvados, ingénieur des mines, d’abord en poste dans l’Oural, il mène en parallèle des recherches scientifiques sur la métallurgie et sur l’exploitation des mines, effectue de nombreux voyages en Europe. Professeur de métallurgie à l’école des Mines de Paris, il est commissaire général de l’exposition universelle de 1855. Il est surtout connu comme fondateur de la sociologie française (il publie notamment en 1855 une enquête sur « les ouvriers européens ») ; Conseiller d’Etat, sénateur sous l’Empire, il reconstruit entièrement le domaine de Ligoure acquis en 1856 sur la commune du Vigen. Il y organise les bâtiments, l’élevage, le logement des colons. Ses animaux participent aux différents concours et son fils et descendants en poursuivent l’élevage jusqu’au XXème siècle. |
Coll. part. |
Coll. part. |
Albert Le PLAY(1842 - 1937)Médecin, agronome, sénateur de la Haute-Vienne en 1892, il est l’auteur notamment d’un « Petit traité d’agriculture Limousine à l’usage des colons et des petits cultivateurs de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute-Vienne et des départements voisins » publié en 1919, mais aussi rédacteur de « L’almanach du colon limousin ». Organisateur de l’exposition universelle de 1867, lui-même éleveur, membre de la société nationale d’agriculture de France, il se spécialise notamment dans la chimie. En 1897, il interpelle le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts sur l'insuffisance de l'enseignement agricole dans les écoles primaires. |
Charles de LEOBARDY(1821 - 1903)Premier président du syndicat de la race bovine limousine (1893), il est également maire de la Jonchère-Saint-Maurice, conseiller général de Laurière. Eleveur, sélectionneur, propriétaire des étables du Vignaud à la Jonchère Saint-Maurice, il met en place une politique de sélection, tente des croisements puis se consacre uniquement à la race bovine limousine, ce qui lui vaut de multiples récompenses, et notamment : le grand prix d’honneur toutes races confondues lors de l’exposition universelle de 1889 Quelques 256 récompenses pour ses animaux en font l’une des figures majeures dans l’histoire de la race bovine limousine et son colon Royer est reconnu comme l’un des meilleurs éleveurs. Coll. part. |
Prix d’ensemble, vers 1893. Coll. part. |
Royer présentant Major |
Un « colon » : ROYERLe « colon » tel qu’il est mentionné dans les documents du XIXème et encore au XXème siècle est un serviteur rural, disposant d’un statut qui se rapproche du métayage ; il a à sa disposition un logement, des biens en nature : une « brette » pour le lait, un ou deux cochons, des volailles, des céréales et de la nourriture pour les animaux. Il perçoit également un salaire et une participation à la prime quand un animal recevait un prix. Le propriétaire foncier recevait alors un objet d’art et une somme d’argent, dont il laissait une part à son « colon ». 1er janvier 1899, Albert Le Play présente un rapport, qui est aussi l’histoire du parcours de Pierre Royer, éleveur réputé, ayant remporté des prix en qualité de « colon » de Charles de Léobardy à la Jonchère. Le Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Haute-Vienne dédie une page à ces « colons » photographiés dans les années 1890. Ce sont eux qui présentent les animaux lors des concours, qui les soignent au quotidien. |
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