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Dans le grenier Intitulée « première photographie à l'éclairage artificiel » de la main même de Jean-Baptiste Boudeau, cette photo est un essai dont on devine pour lui l'importance. Il la réalise le 12 février 1910 dans l'enceinte même de son épicerie, dans son grenier, où on devine une caisse en bois, où est imprimé « Sa...[vons?] ». Devant une couverture déchirée, agrafée aux poutres de la toiture, posent René, son fils âgé de moins de 3 ans et Marguerite, son épouse. René est juché sur une chaise de la salle à manger, il tient d'une main, un jouet, une roue, et de l'autre la main de sa mère. L'ombre projetée sur la toile par Marguerite, indique que la source lumineuse provient d'un point situé 45 degrés environ, à gauche de l'appareil. L'essai semble avoir été concluant pour Boudeau. Personnages : Madeleine Leblanc, épouse Boudeau et René Boudeau Boite 43 (Bfm Limoges)
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Portraits de jeunes gens devant la toile Il y a de nombreux portraits dans l’œuvre photographique de Jean-Baptiste Boudeau, particulièrement après la guerre de 14-18. Du fait des nombreux mariages, consécutifs aux retrouvailles d'après-guerre, il y a clairement une demande pour ce type de clichés. Cependant, Boudeau réalise également des portraits individuels ou de groupes. Celui-ci réalisé au début des années 1920 est instructif à bien des égards. Sans que l'on connaisse l'identité des deux jeunes gens, ni leur lien de parenté, ni le lieu même où la photographie a été prise, nous pouvons voir tout d'abord le dispositif scénique, d'artificialisation utilisé par le photographe. Devant un mur dont on ne perçoit que quelques briques, une toile peinte, transportée par le photographe a été tendue. Pour faire disparaître ce faux décor, le fondre, une treille végétale a été fixée dans le haut de la toile. Des vraies fleurs se trouvent également juste devant le décor végétal. Les deux jeunes gens, sans aucun sourire, posent de manière un peu crispée. Le plus jeune a des souliers ferrés, le plus âgé a une tenue pour la pose, veste trop courte, petit gilet et cravate... en haut. Mais, en bas, il porte des sabots crottés et un pantalon des plus sales. On imagine comment le photographe lui a demandé de revêtir le temps de la pose "une tenue du dimanche" déjà trop étriquée pour lui. Boite 246 (Bfm Limoges)
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Chez le photographe Prise dans un décor de fausse rocaille, en vogue à la fin du 19ème siècle, au sein du studio de Jean Faissat, cette photographie nous montre les deux amis, Jean-Baptiste Boudeau et Émile Goumy âgés d'environ 19 ans. Nous sommes à Limoges, 19 rue du Clocher, où le photographe Faissat s'est établi en 1893. Jean-Baptiste s’approvisionne chez lui, et utilise un objectif de marque Faissat. Les deux jeunes gens posent devant une toile peinte, dont on voit le pli, en bas, dans un décor factice, face au photographe favori de Jean-Baptiste Boudeau. Lui est au centre de la photo, à l'aise, souriant et décontracté, tandis que son ami est debout, en retrait, dans une allure un peu martiale. Néanmoins, il pose une main amicale sur l'épaule de Jean-Baptiste. A gauche, on devine l'encorbellement d'une cheminée ou d'un meuble. C'est dans ce même studio, que cinq ans plus tard, Jean-Baptiste posera avec son épouse, Marguerite Leblanc. Personnages : Émile Goumy et Jean-Baptiste Boudeau Boite B1