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Groupe de l'école de La Maligne à Saint-Martin-Terressus - Fonds Boudeau (B23-n°570) La Maligne (autrefois parfois appelé "Manigne") était vers 1900 l'un des villages les plus importants de la commune en nombre d'habitants. Pour éviter aux nombreux enfants de ce village et des villages voisins (Le Bouquet, La Gasnerie...) de parcourir matin et soir une distance de plusieurs kilomètres pour se rendre à l'école du bourg, une école mixte est créée à La Maligne en 1909. C'est donc le premier groupe d'enfants scolarisés à La Maligne que nous voyons sur ce cliché pris l'année de la création. Leur jeune institutrice d'à peine vingt ans, que l'on voit ici, est originaire de Saint-Just-le-Martel et s'appelle Mademoiselle Faucher (Marie-Madeleine). Elle se mariera en janvier 1913 et deviendra Madame Denaud . Elle enseignera à de nombreuses générations d'enfants de La Maligne et des alentours, pendant environ trente ans. L'école de La Maligne fermera ses portes en 1970.
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Garde voies 2 Dès le mois d'août 1914, face à la crainte d'une cinquième colonne, de traîtres, d'espions allemands qui viendraient saboter et ou prendre des informations capitales sur l'armée française, est mi en place un système de garde-voies, le long des lignes de chemin de fer. D'après une note de l'instruction générale des armées de 1910, les hommes âgés de plus de 35 ans jusqu'à 45 ans se réunissent sur l'emplacement assigné au poste auquel ils appartiennent et, pour les postes de voies ferrées, à la gare la plus voisine de cet emplacement." Ces deux photographies prises au poste 44 et 45, le long d'une voie ferrée, manifestement proche de Saint-Priest-Taurion, le 30 août 1914, nous montrent des hommes équipés chaque fois de un ou deux fusils, où les mêmes portent un uniforme, tandis que les autres sont habillés sommairement, reconnaissables à un brassard. Il s’agit du village de Nouaillas, sur le territoire de la commune d’Ambazac, le long de la ligne Paris-Limoges. Boite 200 (Bfm Limoges)
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Statue de Sadi Carnot Cette statue en bronze, œuvre de l’architecte Godefroy, du sculpteur Clausade et du fondeur Thiébaut, fut installée en 1897, en hommage à Sadi Carnot (1837-1894), président de la République natif de Limoges, assassiné par l’anarchiste italien Caserio. Un grand débat eut lieu autour de sa disposition dans la ville. Le maire socialiste Emile Labussière parvint finalement à la placer rond-point Garibaldi (devenu place Carnot), au cœur d’un quartier populaire et ouvrier. Elle trônera plus de quarante ans au centre de la place, avant d’être fondue sous l'Occupation. Fonds Boudeau - Boîte 196 (BfmLimoges)
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Jour de Fête Lorsque J.B. Boudeau se rend à Panazol au printemps et à l'été 1913, il réalise une série d'une vingtaine de photos environ. Hormis les principaux châteaux, de la Beausserie, de la Quintaine, de la Rue, notamment, il fixe sur ses plaques photos, un plan de l'école du bourg, de la mairie, de l'église et de la poste. Les quatre éléments constitutifs d'une commune, trois d'entre eux étant publics, intimement liés à la République. Aussi, ne doit-on pas être surpris de voir le facteur et ces enfants de l'école communale poser, probablement avec « la dame des postes », comme on disait alors. Étrange impression semblable à celle donnée par la facteur de « Jour de fête » de Jacques Tati, sorti en 1949, au début de la IVe République. Boite 151 (Bfm Limoges)
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Famille bourgeoise et châtelaine Famille d'extraction bourgeoise, résidant dans le château d'Orgnac, sur le territoire de la commune du Chatenet-en-Dognon. Personnage : Desmonts d'Orgnac Boîte 157 (Bfm Limoges)
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Vue du bourg d’Eyjeaux Une vue générale du village d'Eyjeaux prise vraisemblablement depuis la route, où on distingue l'église de face et à gauche le sommet du château. C'est une vue Ouest du bourg. Un groupe de quatre personnages, des enfants bien vêtus, pose dans la prairie. Boite 113 (Bfm Limoges)
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La boule de Saint-Michel des Lions Le clocher de Saint-Michel-des-Lions a été plusieurs fois endommagé par la foudre. Dans les années 1810, il est coiffé d’une boule qui servira de paratonnerre et de repère pour les relevés géographiques. Mais cette boule de bois et de métal, qui pèse 600 kg et fait 2 mètres de diamètre, menace de tomber lors des grands coups de vent. En avril 1914, elle est déposée. Un grand débat s’engage dans les milieux politiques et scientifiques : remettra-t-on une boule sur le clocher ? La population étant très attachée à cet élément original de leur ville, il est décidé de remettre une boule mais un peu plus petite, bien plus légère, et surtout ajourée pour éviter la prise au vent. Il faudra attendre la fin de la guerre pour que la nouvelle boule soit installée. Boîte 184 (Bfm Limoges)
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Le chocolat aux fêtes de Salvanet Au château de Salvanet, durant l’été 1921-1922, ont eu lieu les fêtes de gymnastique auxquelles participèrent la P.S.P., la « Patriote Saint-Pierre », une association à la fois sportive et patriotique, la « jeune garde de Saint-Léonard » et du « patronage Saint-Michel ». Le parc du château de la duchesse d’Isly permet aux gymnastes de se déployer, d’effectuer l’ensemble des activités sportives. Nous disposons à la fois de photos de prestations gymniques, d’arrivée de cars, de photos de groupe posant devant l’escalier du château, et cette photo, plus particulièrement, du goûter offert aux enfants. Groupe quasi exclusivement masculin. Les tenues soulignent également grâce aux uniformes de certains l’appartenance à tel ou tel groupe. Les plus jeunes posent devant, levant leurs tasses probablement remplies de chocolat, certains croquent des fruits ou des brioches. Outre la joie des enfants, cette photo souligne aussi l’encadrement de la jeunesse par des sociétés sportives, en lien avec les bonnes œuvres d’une noblesse vivant dorénavant « dans le siècle ». Personnage : comtesse ou duchesse d'Isly Boîte 259 (Bfm Limoges)
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Portraits de jeunes gens devant la toile Il y a de nombreux portraits dans l’œuvre photographique de Jean-Baptiste Boudeau, particulièrement après la guerre de 14-18. Du fait des nombreux mariages, consécutifs aux retrouvailles d'après-guerre, il y a clairement une demande pour ce type de clichés. Cependant, Boudeau réalise également des portraits individuels ou de groupes. Celui-ci réalisé au début des années 1920 est instructif à bien des égards. Sans que l'on connaisse l'identité des deux jeunes gens, ni leur lien de parenté, ni le lieu même où la photographie a été prise, nous pouvons voir tout d'abord le dispositif scénique, d'artificialisation utilisé par le photographe. Devant un mur dont on ne perçoit que quelques briques, une toile peinte, transportée par le photographe a été tendue. Pour faire disparaître ce faux décor, le fondre, une treille végétale a été fixée dans le haut de la toile. Des vraies fleurs se trouvent également juste devant le décor végétal. Les deux jeunes gens, sans aucun sourire, posent de manière un peu crispée. Le plus jeune a des souliers ferrés, le plus âgé a une tenue pour la pose, veste trop courte, petit gilet et cravate... en haut. Mais, en bas, il porte des sabots crottés et un pantalon des plus sales. On imagine comment le photographe lui a demandé de revêtir le temps de la pose "une tenue du dimanche" déjà trop étriquée pour lui. Boite 246 (Bfm Limoges)
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Omnibus parisien Lors de son voyage à Paris, où il semble avoir rendu visite à son frère Eugène, Jean-Baptiste Boudeau a réalisé une vingtaine de photographies, à Paris même et à Versailles. Ici, nous avons la photographie d'un omnibus parisien de la CGO, la Compagnie Générale des Omnibus parisiens, fondée en 1855. Il s'agit de la ligne « AH », qui relie Grenelle dans le 15ème (rue de Javel?) à la gare Saint-Lazare dans le 8ème. Le véhicule doit être un des 152 Brillié-Schneider P2 qui a roulé à partir de 1906. Le véhicule est vide, étonnamment, mais trois jeunes enfants posant devant animent la scène. Boite 167 (Bfm Limoges)
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Marchande de peaux de lapins Prise au lendemain de la guerre de 14-18, en 1919, cette photographie représente une femme accompagnée de deux jeunes enfants, posant à côté de sa carriole. Celle-ci est tirée par un âne, signe de la modestie de la famille. Il s'agirait de madame Jeanne Janicot, « marchande de peaux de lapins ». Nous savons effectivement qu'existaient, aussi bien à Limoges qu'au Palais-sur-Vienne, des usines qui travaillaient ces peaux, telles que l'usine Beaulieu à Limoges où eut lieu un conflit social en 1905, ou encore l'usine Conchard du Palais-sur-Vienne. Il n'est pas anodin de noter que le moulin de la Ribière sur le Taurion était auparavant une usine de traitement de peaux de lapins pour fabriquer du feutre à chapeau(1). La mère de Jean-Baptiste Boudeau et son grand-père paternel y vivaient, et sans doute y avaient-ils travaillé avant de fonder l'épicerie. (1)source : Emmaüs Haute-Vienne Personnage : Mme Janicot Boîte 206 (Bfm Limoges)
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Les grands-parents et la poupée C’est une photographie de portait de famille, qui révèle, ici, tout le talent de mise en scène du photographe. Dans le bourg de Saint-Sylvestre, devant une maison probablement d’artisan cordonnier, au vu de la porte vitrée semblant éclairer un atelier, et du tablier du grand-père, Jean-Baptiste Boudeau compose très certainement une photographie de commande. Les grands-parents âgés d’une cinquantaine d’années, peut-être soixante, posent avec leur petite fille qui possède une poupée de porcelaine. Qui décide de mettre en scène la poupée ? Sur la première photo, elle est tenue, par la main droite, par la fillette, et une main la soutient. Sur la deuxième, sur suggestion probable du photographe, le grand-père donne la main à la poupée, la tient ouvertement, tandis qu’une pierre de taille la soutient. Une carte photo a été imprimée à partir de la première photo des deux, où les personnages sont plus resserrés. La vitre de l’atelier par le reflet du paysage crée une fenêtre, une ouverture sur l’environnement. Personnages : M & Mme Gabiron Boîte 171 (Bfm Limoges)
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Porteuses d'eau et berger à la fontaine Pauly Prise au printemps ou à l’été 1914, en Creuse, sur le territoire de la commune de Saint-Amand-Jartoudeix, au village du Nouhaud. Nous sommes non loin de la route de Lyon, entre Sauviat en Haute-Vienne et Bourganeuf. Cette scène, en deux épisodes, nous montre la vie autour de la fontaine, dite « Fontaine Pauly » selon les notes de Jean-Baptiste Boudeau. Sur cette première photo, le troupeau de brebis passe entre le groupe de femmes et d’enfants se trouvant à la fontaine et l’appareil du photographe. Le berger, les mains dans le dos, accompagne plus qu’il ne mène son troupeau. Certaines brebis passent sur les pierres surmontant la fontaine, la plupart ont été tondues de fraîche date, ce qui nous rappelle ici l’usage de la laine. Boîte 195 (Bfm Limoges)
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Les chapeliers ambulants Le long de la voie de chemin de fer, au rocher de Lamberterie, sur le territoire de la commune de Royères, rive droite de la Vienne, un groupe de chapeliers ambulants, composé des deux parents et de leurs quatre enfants, pose pour le photographe. Les hommes à gauche, les femmes à droite. Nous ignorons beaucoup de choses sur ces vendeurs itinérants, si ce n'est qu'ils sont italiens, et que nous sommes non loin du pont de Brignac. Se trouvent le long de cette vallée de la Vienne, des papeteries comme celles de Brignac, du moulin du Got, ou encore les Roches à Saint-Priest-Taurion, des usines de filature, comme celle des Ribières. Est-ce là leur clientèle ? Le caractère presque misérable, en tout cas très pauvre de cette famille, se voit à la fois dans la dureté des regards, et dans l'état de certains des vêtements : la robe de la petite fille effilochée, les pantalons d'un des garçons déchirés, sa veste avec un immense accroc. De surcroit, il porte des vêtements trop courts et est pieds nus. S'il n'y avait pas ce chapeau sur la tête du père, on pourrait presque douter de la réalité de leur métier. Boîte 17 (Bfm Limoges)