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Date est exactement
Avril 1914
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Place Denis Dussoubs Cette place fut créée en 1712 et remodelée par Turgot vers 1770. Elle s’appela place Montmailler, place Dauphine, place des Sans-Culottes, place du roi de Rome, place de la Liberté puis place de la Révolution, avant que son nom rende finalement hommage à Denis Dussoubs, né en 1818 à Saint-Léonard-de-Noblat, figure de la Révolution française de 1848, mort sur les barricades parisiennes le 4 décembre 1851 alors qu’il manifestait contre le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte. La statue de 1892 le montrant poing levé, haranguant la foule, fut fondue sous l’Occupation. Boite 184 (Bfm Limoges)
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L'échafaudage de Saint-Michel des Lions On a ceint d’un échafaudage le clocher de l’église Saint-Michel-des-Lions car sa boule paratonnerre a été descendue et doit être remplacée par une boule ajourée et plus légère. On aperçoit à droite, en haut de la rue du Clocher, la façade du Sans Rival, célèbre magasin de linge et de vêtements. Boîte 184 (Bfm Limoges)
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Le palais de justice Le palais de justice de Limoges fut édifié place d’Aine en 1846 par Vincent-Marie Boullé, architecte breton qui travailla plusieurs années en Haute-Vienne. Son architecture néo-classique le fait ressembler à bien des tribunaux français du 19e siècle. Le bâtiment occupe tout l'espace de la photographie qui est assez peu animée ; on aperçoit quelques enfants en mouvement au centre de la photo, et deux personnages fugaces à droite. Le poteau central sert à tenir les perches électriques nécessaires aux lignes de tramway. A noter les deux lampadaires encadrant l'escalier. Le bâtiment est celui qui existait avant le rajout d'un étage supplémentaire. Comme souvent, Jean-Baptiste Boudeau intègre son vélo posé contre un grillage dans la photo. Boîte 179 (Bfm Limoges)
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Place d'Aine La place doit son nom à Nicolas d’Aine, intendant du Limousin de 1774 à 1783. Vue vers la rue Othon-Péconnet, du nom du maire qui fit rebâtir ce quartier après l’incendie de 1864 qui ravagea le vieux quartier des Arènes. On a ceint d’un échafaudage le clocher de l’église Saint-Michel-des-Lions car sa boule paratonnerre doit être descendue et remplacée par une boule ajourée et plus légère. La statue de Gay-Lussac, célèbre chimiste et physicien haut-viennois, fut fondue sous l’Occupation. Notons pour l’anecdote que la Pharmacie du palais (en référence au palais de justice auquel le photographe tourne ici le dos) est toujours à sa place, plus d’un siècle après. Boite 179 (Bfm Limoges)
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Les réclames sur les murs Prise depuis le bas de la place de la Mothe, dont on aperçoit les pavés granitiques, cette photographie se décompose en trois ensembles découpés horizontalement. Au premier plan, en bas, les pavés d'une place quasi déserte, hormis un personnage devant la colonne publicitaire [ou le kiosque] à droite. Une minéralité de la place ainsi bien rendue. En haut, et dans la moitié supérieure de la photo, le clocher de l'église Saint-Michel-des-Lions, avec un échafaudage destiné à déposer la boule en cuivre que l'on aperçoit. Nous sommes donc avant la date du 10 avril 1914. Enfin, dernier ensemble, au milieu de la photographie, les publicités murales au nombre de sept. Elles sont peintes sur les murs, là-même où, aujourd'hui, une peinture murale en trompe-l’œil existe. On distingue une réclame pour la marque de peinture « Ripolin », une pour le cacao « Van Houten », une pour les montres « Oméga », et localement une pour les vêtements « A.Dony », qui existent toujours, une pour les chaussures « Raymond » et une pour les costumes et linges « Au sans rival ». Cependant la publicité sous forme de main pointée vers le magasin, et les trois enseignes au dessus de la boutique du photographe Jové, sont une sorte de clin d’œil du photographe Jean-Baptiste Boudeau à son illustre confrère à l'immense talent. Boîte 179 (Bfm Limoges)
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La boule de Saint-Michel des Lions Le clocher de Saint-Michel-des-Lions a été plusieurs fois endommagé par la foudre. Dans les années 1810, il est coiffé d’une boule qui servira de paratonnerre et de repère pour les relevés géographiques. Mais cette boule de bois et de métal, qui pèse 600 kg et fait 2 mètres de diamètre, menace de tomber lors des grands coups de vent. En avril 1914, elle est déposée. Un grand débat s’engage dans les milieux politiques et scientifiques : remettra-t-on une boule sur le clocher ? La population étant très attachée à cet élément original de leur ville, il est décidé de remettre une boule mais un peu plus petite, bien plus légère, et surtout ajourée pour éviter la prise au vent. Il faudra attendre la fin de la guerre pour que la nouvelle boule soit installée. Boîte 184 (Bfm Limoges)