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Date est exactement
1917
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Mise en valeur du plateau de Millevaches : assainir les fonds, arroser les versants, reboiser les crêtes
Né en 1881, Marius Vazeilles, expert forestier, naturaliste, archéologue et ethnographe autodidacte, mais aussi militant politique, a profondément marqué le territoire de la Haute-Corrèze. Il se passionne très tôt pour la sylviculture, devenant garde forestier comme son père, dans le Cantal puis Gardien Général des eaux et Fôrets du plateau des Millevaches. Mobilisé au cours de la Première Guerre Mondiale, il est chargé d'occuper aux plantations forestières des groupes de prisonniers de guerre allemands. C'est ainsi qu'avec l'aide de paysans et d'instituteurs locaux, il réalise le reboisement de milliers d'hectares. Son travail sur le plateau des Millevaches fait encore référence. Il crée aussi l'arboretum de Chabrol et plusieurs pépinières scolaires. Son engagement dans le territoire toucha aussi l'histoire, la préhistoire et l'archéologie. La majeure partie de ses collections personnelles sont réunies dans le musée qui porte son nom, à Meymac. cote : MAG.P LIM 45171 (Bfm Limoges) -
La Nueg de tous-sents de 1915 : Eivoucaciu dramatica
"Le poète, dramaturge et folkloriste Jean-Baptiste Chèze (1870-1935), originaire d'entre Tulle et Egletons, en Corrèze, fut l'un des grands animateurs du mouvement félibréen limousin, aux côtés de Johannès Plantadis, René Farnier, Joseph Nouaillac et tant d'autres de cette génération d'ardents défenseurs de la culture d'oc limousine. Dans cette petite pièce (pessota), La nueg de Tous-Sents 1915, Chèze rend hommage à un autre grand félibre corrézien, Eusèbe Bombal, mort le 1er novembre 1915 à Argentat, où il était né en 1827. La pièce se déroule donc la nuit de Toussaint 1915, quelques-uns des plus célèbres personnages des pièces de Bombal sont réunis autour de la cheminée. Ils devisent mélancoliquement (c'est la guerre !) quand Champalimau vient leur annoncer la mort de ce bon Monsieur Bombal... ". Baptiste Chrétien cote : MAG.P LIM 44214 (Bfm Limoges) -
Pour nos blessés.
Eugène Alluaud est un artiste peintre issu d'une longue lignée de porcelainiers limougeauds. Lui-même évolue tout au long de sa carrière dans la porcelaine. Propriétaire d'usine, chef décorateur chez Haviland & Cie, fondateur du groupement de défense de la porcelaine de Limoges, il va créer et promouvoir la « marque Limoges ». Il deviendra conservateur du Musée de la porcelaine Adrien-Dubouché. Mais la grande affaire de sa vie reste la peinture. Formé à l'Académie Julian, il partage son temps entre Limoges (Haute-Vienne) et Crozant (Creuse). Il y fréquente les peintres Guillaumin, Detroy, Madeline ou encore le poète Maurice Rollinat. Pendant la Première Guerre mondiale, il dessine inlassablement les motifs de guerre qu'il a sous les yeux à Limoges, Rouen ou encore sur la ligne de front. Il se rend à plusieurs reprises près des combats pour dessiner les paysages et les soldats. Une partie de ses dessins est éditée sous forme de fascicules par les éditions artistiques du Courrier du Centre. Chacun des 9 fascicules réunit 6 dessins héliogravés selon les thématiques suivantes : Les Hindous (1er fascicule), Les Highlanders, Les blessés, Nos soldats, Les Émigrés, Les Boches, Les Anglais, Les Indiens (2e fascicule), La Rue. Lors des Journées du Limousin des 21 et 22 mai 1916, il dessine, afin de les vendre au profit des soldats, une série de sept assiettes et deux vide-poches en porcelaine, chaque pièce évoquant un motif militaire différent : Un blessé, Un Bleuet (1916), Les cuistots, La guerre aérienne, Le Poilu (1915), La Croix de guerre, Lancier indien (1916) pour les assiettes et Un blessé (autre dessin que celui de l'assiette) et Infanterie (1915) pour les vide-poches. De nombreux dessins ont pour thématiques les blessés. Alluaud habite en effet rue de la Grange Garat (actuelle rue Victor-Thuillat à Limoges) à côté de l'hôpital du Mas-Loubier où sa femme, Marcelle Alluaud, officie en tant qu'infirmière en chef. Quelques photographies sont également conservées. -
Commémoration d'un mort de printemps
Edition originale du tout premier recueil de poésie édité de Louis Chadourne. Très tôt, Louis Chadourne, écrit des vers et collabore à la NRF. Valéry Larbaud et Pierre Mac-Orlan voient en lui un des écrivains les plus doués de sa génération. En 1919, il publie son premier roman "le maître du navire" puis un roman autobiographique "Inquiète adolescence". Mais le jeune homme ne se remettra jamais du traumatisme de la Première Guerre Mondiale (blessé, il demeura enseveli plusieurs heures). Marqué par ce passage,Louis Chadourne parle de la beauté du monde et de sa fragilité, du drame intime et universel de cette prise de conscience en ce début de siècle furieux. cote : 00 X4 CHA (Médiathèque de Brive)