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Créateur est exactement
Maître de Catherine Gentil(le) ?
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Livre d'heure à l'usage de Limoges
Ce manuscrit compte 131 ff. La réglure est à l'encre brune. La reliure sur ais de bois est en velours rose. Ce livre d'heures enluminé contient un calendrier médiéval à l'usage de Limoges qui vient compléter le corpus des calendriers déjà connus. Mais il est surtout remarquable par ses enluminures dont la plus aboutie est l'Annonciation (fol.13) qui introduit les Heures de la Vierge (fol.13-80). La deuxième enluminure achevée représente le roi David implorant la miséricorde de Dieu après son adultère avec Bethsabée (fol.107). Les autres enluminures, d'une autre main, sont restées inachevées, à l'état de dessins à la plume, prêts à être enluminés. Cet inachèvement intéresse l'historien de l'art car il donne à voir un état plus spontané du travail de l'artiste et peut faciliter l'identification de l'atelier. L'historien Samuel Gras, auteur d'une thèse sur L’Enluminure dans la vallée de la Loire du temps de Jean Fouquet, suggère l'existence d'un atelier d'enluminure actif à Limoges à la fin du Moyen Age. Il rattache ces esquisses à un ensemble d'enluminures et les attribue au Maître de Catherine Gentille, du nom de la propriétaire du manuscrit de Chicago, Art Institute, (Ms 155402). La scène de Crucifixion de ce livre d'Heures s'apparente à la scène de Crucifixion peinte dans un incunable de la Bfm, l'Incunable 24 (Missel à l’usage du diocèse de Limoges, Paris - J. du pré, 1483). Par ailleurs, Samuel Gras rapproche le travail de notre artiste d'émaux produits à Limoges par le Maître du triptyque d'Orléans, émettant l'hypothèse de l'existence d'un enlumineur-émailleur actif à Limoges à la fin du Moyen Age. Le manuscrit 412 pourrait venir de ce même atelier. -
Livre d'heure à l'usage de Saint-Martial de Limoges
Ce manuscrit enluminé pourrait être attribué à un artiste dit "Maître de Catherine Gentille", du nom du manuscrit aujourd'hui conservé au Chicago, Art Institute (MS 155402). Cet enlumineur, peut-être aussi émailleur, aurait réalisé les enluminures d'un autre manuscrit conservé à Limoges : Livre d'heure à l'usage de Limoges, coté MS 296. Les manuscrits à l'usage du diocèse de Limoges sont peu courants. Il contient les saints honorés localement. L'office des morts suit le relevé pour l'usage de Saint-Martial de Limoges, d'où le titre qui lui a été attribué. Ce manuscrit contient 12 grandes miniatures et 3 initiales historiées : l'annonciation, la visitation, une initiale D historiée, l'annonce aux bergers, la présentation au temple, le massacre des innocents, le mariage de Joseph et de la Vierge, l'adoration des rois mages, la rencontre à la porte dorée, la nativité, une scène funèbre : messe des morts et ensevelissement d’un corps, une initiale historiée représentant un squelette brûlant dans des flammes, David en prière avec ange tenant une épée au ciel, la crucifixion entre Marie et saint Jean l’Evangéliste, la pentecôte, une initiale O historiée représentant la Vierge au voile bleu mains ouvertes en prière. Le document présente les contenus traditionnels des livres d'heures, désormais bien établis au XVème siècle : les heures de la vierge, les psaumes pénitentiels, l'office des morts et le calendrier avec les principales fêtes des saints du jour, adapté à l'usage pour lequel il a été écrit. Le livre d'heures permet ainsi au laïc de suivre l'évolution de la liturgie tout au long de l'année. La reliure est moderne : pour qui a-t-il été réalisé ? L'histoire de ce manuscrit reste à écrire. Les folios de parchemin étant très serrés, la numérisation peine à rendre la beauté de ce manuscrit.