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Famille bourgeoise et châtelaine Famille d'extraction bourgeoise, résidant dans le château d'Orgnac, sur le territoire de la commune du Chatenet-en-Dognon.
Personnage : Desmonts d'Orgnac
Boîte 157 (Bfm Limoges)
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Croix de la chapelle Saint-Aurélien Cette croix monolithique en calcaire, avec son socle en granit, se trouvait avant la Révolution dans l’ancien couvent des Carmes. Elle décore, depuis lors, l’entrée de la chapelle Saint-Aurélien (bâtie vers 1475), saint patron des bouchers de Limoges.
cote : Fonds Boudeau-Boîte 189 (Bfm Limoges)
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Atelier de couture en plein air « Par une chaude journée d’été, les petites mains du tailleur Poutaraud à Ambazac ont choisi l’ombre rafraîchissante de l’impasse qui sépare l’atelier du magasin.
Boudeau a su saisir la beauté de ces femmes affairées à assembler des vêtements d’homme sous le regard bienveillant du patron, reconnaissable au mètre à ruban qui pend à son cou, et celui des coupeurs.
La scène est naturelle, plus familiale qu’ouvrière, encore apaisée par la présence de la fillette et des chatons. Il y règne une atmosphère de sérieux teintée de bonne humeur, qui reflète la réalité artisanale des bourgs limousins au début du XXe siècle. Ce cliché témoigne d’une nette opposition avec les conditions de travail de l’ouvrier des villes à la même époque. » Alain Monteaux
Personnages : couturières, tailleur Poutaraud
Boîte 212 (Bfm Limoges)
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Les carrières de Saint-Sylvestre « Les campagnes n’abritent pas que des activités liées à l’agriculture même si beaucoup demeurent imbriquées dans l’économie rurale. Le sous-sol limousin est riche de carrières et de mines. Les carrières de granite de Saint-Sylvestre fournissent à la Belle Époque la matière première indispensable aux bâtiments et aux rues de la cité porcelainière alors en pleine expansion. Les carriers constituent un groupe socio-professionnel clairement identifié qui assure l’interface entre ville et campagnes proches. En contact régulier avec le monde urbain, ils répandent dans les villages les idées nouvelles. Ce peut être là une explication à la précocité de l’inclination socialiste du canton d’Ambazac ». Dominique Danthieux
Boîte 160 (Bfm Limoges)
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La visite du président Poincaré Du 8 au 14 septembre 1913, le président de la République Raymond Poincaré, élu depuis le mois de février de la même année, répondit positivement à une proposition de voyage dans la région de Henry de Jouvenel, président des Syndicats d’initiative du Limousin-Périgord-Quercy. Il visita ainsi pendant sept jours, les cinq départements limousins, du Lot et de Dordogne. De Limoges à Saint-Junien, puis de Limoges à Guéret en passant par Saint-Léonard et Saint-Just, puis Tulle, Brive, Cahors, Périgueux jusqu'à Bergerac. Jean-Baptiste Boudeau photographie son passage très matinal le 10 septembre à Saint-Just, sur le trajet allant de Limoges à Guéret. Il réalise plusieurs clichés lors de son passage, faisant la mise au point sur la calandre de la décapotable Rochet-Schneider de 25 chevaux, utilisée tout au long de ce voyage présidentiel.
Des jeunes filles en coiffe, tenant des rameaux, des couronnes ainsi que des drapeaux tricolores accueillent le « bon Lorrain » qu'est le président, dans le climat patriotique de l'époque, rappelant le souvenir des provinces perdues.
Personnage : Raymond Poincaré
Boite 161 (Bfm Limoges)
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La visite du président Poincaré Du 8 au 14 septembre 1913, le président de la République Raymond Poincaré, élu depuis le mois de février de la même année, répondit positivement à une proposition de voyage dans la région de Henry de Jouvenel, président des Syndicats d’initiative du Limousin-Périgord-Quercy. Il visita ainsi pendant sept jours, les cinq départements limousins, du Lot et de Dordogne. De Limoges à Saint-Junien, puis de Limoges à Guéret en passant par Saint-Léonard et Saint-Just, puis Tulle, Brive, Cahors, Périgueux jusqu'à Bergerac. Jean-Baptiste Boudeau photographie son passage très matinal le 10 septembre à Saint-Just, sur le trajet allant de Limoges à Guéret. Il réalise plusieurs clichés lors de son passage, faisant la mise au point sur la calandre de la décapotable Rochet-Schneider de 25 chevaux, utilisée tout au long de ce voyage présidentiel. On devine derrière la vitre de séparation entre le conducteur et son passager le visage du président.
Personnage : Raymond Poincaré
Boite 161 (Bfm Limoges)
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Vue du bourg d’Eyjeaux Vues du village d'Eyjeaux, prise depuis la place, en direction du Nord, on détaille outre la fontaine au premier plan, d'une part le vieux château datant du XVème siècle et l'église vue de profil.
Une autre vue du bourg (également vue Ouest) a été éditée en carte postale, sous le numéro 2048, pour Mme Poutaye épicière à Eyjeaux.
Boite 113 (Bfm Limoges)
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Vue du bourg d’Eyjeaux Une vue générale du village d'Eyjeaux prise vraisemblablement depuis la route, où on distingue l'église de face et à gauche le sommet du château. C'est une vue Ouest du bourg. Un groupe de quatre personnages, des enfants bien vêtus, pose dans la prairie.
Boite 113 (Bfm Limoges)
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Place Denis Dussoubs Cette place fut créée en 1712 et remodelée par Turgot vers 1770. Elle s’appela place Montmailler, place Dauphine, place des Sans-Culottes, place du roi de Rome, place de la Liberté puis place de la Révolution, avant que son nom rende finalement hommage à Denis Dussoubs, né en 1818 à Saint-Léonard-de-Noblat, figure de la Révolution française de 1848, mort sur les barricades parisiennes le 4 décembre 1851 alors qu’il manifestait contre le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte. La statue de 1892 le montrant poing levé, haranguant la foule, fut fondue sous l’Occupation.
Boite 184 (Bfm Limoges)
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L'échafaudage de Saint-Michel des Lions On a ceint d’un échafaudage le clocher de l’église Saint-Michel-des-Lions car sa boule paratonnerre a été descendue et doit être remplacée par une boule ajourée et plus légère.
On aperçoit à droite, en haut de la rue du Clocher, la façade du Sans Rival, célèbre magasin de linge et de vêtements.
Boîte 184 (Bfm Limoges)
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Le palais de justice Le palais de justice de Limoges fut édifié place d’Aine en 1846 par Vincent-Marie Boullé, architecte breton qui travailla plusieurs années en Haute-Vienne. Son architecture néo-classique le fait ressembler à bien des tribunaux français du 19e siècle. Le bâtiment occupe tout l'espace de la photographie qui est assez peu animée ; on aperçoit quelques enfants en mouvement au centre de la photo, et deux personnages fugaces à droite. Le poteau central sert à tenir les perches électriques nécessaires aux lignes de tramway. A noter les deux lampadaires encadrant l'escalier. Le bâtiment est celui qui existait avant le rajout d'un étage supplémentaire.
Comme souvent, Jean-Baptiste Boudeau intègre son vélo posé contre un grillage dans la photo.
Boîte 179 (Bfm Limoges)
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Place d'Aine La place doit son nom à Nicolas d’Aine, intendant du Limousin de 1774 à 1783. Vue vers la rue Othon-Péconnet, du nom du maire qui fit rebâtir ce quartier après l’incendie de 1864 qui ravagea le vieux quartier des Arènes. On a ceint d’un échafaudage le clocher de l’église Saint-Michel-des-Lions car sa boule paratonnerre doit être descendue et remplacée par une boule ajourée et plus légère. La statue de Gay-Lussac, célèbre chimiste et physicien haut-viennois, fut fondue sous l’Occupation.
Notons pour l’anecdote que la Pharmacie du palais (en référence au palais de justice auquel le photographe tourne ici le dos) est toujours à sa place, plus d’un siècle après.
Boite 179 (Bfm Limoges)
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Les réclames sur les murs Prise depuis le bas de la place de la Mothe, dont on aperçoit les pavés granitiques, cette photographie se décompose en trois ensembles découpés horizontalement. Au premier plan, en bas, les pavés d'une place quasi déserte, hormis un personnage devant la colonne publicitaire [ou le kiosque] à droite. Une minéralité de la place ainsi bien rendue. En haut, et dans la moitié supérieure de la photo, le clocher de l'église Saint-Michel-des-Lions, avec un échafaudage destiné à déposer la boule en cuivre que l'on aperçoit. Nous sommes donc avant la date du 10 avril 1914.
Enfin, dernier ensemble, au milieu de la photographie, les publicités murales au nombre de sept. Elles sont peintes sur les murs, là-même où, aujourd'hui, une peinture murale en trompe-l’œil existe. On distingue une réclame pour la marque de peinture « Ripolin », une pour le cacao « Van Houten », une pour les montres « Oméga », et localement une pour les vêtements « A.Dony », qui existent toujours, une pour les chaussures « Raymond » et une pour les costumes et linges « Au sans rival ». Cependant la publicité sous forme de main pointée vers le magasin, et les trois enseignes au dessus de la boutique du photographe Jové, sont une sorte de clin d’œil du photographe Jean-Baptiste Boudeau à son illustre confrère à l'immense talent.
Boîte 179 (Bfm Limoges)
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La boule de Saint-Michel des Lions Le clocher de Saint-Michel-des-Lions a été plusieurs fois endommagé par la foudre. Dans les années 1810, il est coiffé d’une boule qui servira de paratonnerre et de repère pour les relevés géographiques. Mais cette boule de bois et de métal, qui pèse 600 kg et fait 2 mètres de diamètre, menace de tomber lors des grands coups de vent. En avril 1914, elle est déposée. Un grand débat s’engage dans les milieux politiques et scientifiques : remettra-t-on une boule sur le clocher ? La population étant très attachée à cet élément original de leur ville, il est décidé de remettre une boule mais un peu plus petite, bien plus légère, et surtout ajourée pour éviter la prise au vent. Il faudra attendre la fin de la guerre pour que la nouvelle boule soit installée.
Boîte 184 (Bfm Limoges)
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Le château de Montméry Propriété du porcelainier américain Théodore Haviland (1842-1919), le château de Montméry est bâti sur un terrain acheté par lui en 1883, les travaux de construction étant achevés en 1885. L'architecte principal en est Richard Morris-Hunt, le maître d’œuvre & constructeur étant le Limousin Menissier. Château éclectique, mêlant différents styles, on aperçoit une tour et trois rotondes. C'est une photographie prise au printemps, mais les sept volets aperçus étant fermés, on en déduit qu'il est inoccupé.
Jean-Baptiste Boudeau réalise ce jour-là cinq photographies du château, dont nous avons trois plaques.
Le château a servi de décor à plusieurs films dont, Providence d'Alain Resnais, Les destinées sentimentales d'Olivier Assayas ou plus récemment Lady Chaterley de Pascale Ferran.
Théodore Haviland s’étant séparé de son frère Charles, a fait construire une usine de porcelaine, avenue de Poitiers (Émile Labussière aujourd'hui) inaugurée en 1893. Elle deviendra la première fabrique de Limoges.
Personnage : Théodore Haviland
Boîte 141 (Bfm Limoges)
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Le château de Saint-Roch Dans le quartier de la gare d'Ambazac, mais déjà un pied dans l'espace rural, se niche le château de Saint-Roch, un manoir construit au XIXème siècle. Entouré d'un parc à l'anglaise, dont une pièce d'eau, il est ici photographié en hiver. Les volets sont clos, les massifs sont taillés, les propriétaires sont en ville, pour la saison hivernale. Le seul élément, central une fois de plus, qui anime la photographie, est le couple de canards qui évolue sur l'eau. On peut observer la beauté de ce ciel nuageux, ce qui tend à prouver que Jean-Baptiste Boudeau maîtrise mieux la lumière hivernale.
A noter que plusieurs cartes postales du château de Saint-Roch réalisées par lui ont été vendues dans le commerce, notamment par l'épicerie Balabaud. Les tirages étaient de 250 ou 500. L'une d'entre elles portant le n° 3030, intitulée « Villa Saint-Roch » a été réalisée le même jour que cette photographie.
Boite 180 (Bfm Limoges)
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Dans le grenier Intitulée « première photographie à l'éclairage artificiel » de la main même de Jean-Baptiste Boudeau, cette photo est un essai dont on devine pour lui l'importance. Il la réalise le 12 février 1910 dans l'enceinte même de son épicerie, dans son grenier, où on devine une caisse en bois, où est imprimé « Sa...[vons?] ». Devant une couverture déchirée, agrafée aux poutres de la toiture, posent René, son fils âgé de moins de 3 ans et Marguerite, son épouse. René est juché sur une chaise de la salle à manger, il tient d'une main, un jouet, une roue, et de l'autre la main de sa mère. L'ombre projetée sur la toile par Marguerite, indique que la source lumineuse provient d'un point situé 45 degrés environ, à gauche de l'appareil. L'essai semble avoir été concluant pour Boudeau.
Personnages : Madeleine Leblanc, épouse Boudeau et René Boudeau
Boite 43 (Bfm Limoges)
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La bête humaine Nombreuses sont les photographies de moyens de locomotion dans l’œuvre de Jean-Baptiste Boudeau, ce dès sa première photographie, où on voit un tramway. Ici, une locomotive à vapeur de la compagnie du P.O., le Paris-Orléans, l'une des compagnies de chemin de fer privées. C'est la locomotive numéro 5022, le conducteur et le mécanicien posent fièrement sur le flanc de leur machine, tandis qu'on distingue le wagon rempli de charbon qui se trouvait à l'arrière de « la bête humaine », comme l'a écrit Émile Zola en 1890. Cette photographie a très certainement été prise à la gare de Saint-Priest-Taurion, en mars 1911.
Boîte 72 (Bfm Limoges)
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Le contrôle des papiers Durant l'été 1914, en août ou septembre, Jean-Baptiste Boudeau réalise une photographie totalement inédite, concernant le conflit qui vient de débuter. La période de tension est grande, et on voit en France un peu partout des espions allemands. Ainsi est arrêté un voyageur de commerce, au nord du département, qui avait eu la mauvaise idée de se trouver trop près de la voie ferrée. Ici, on voit de dos, une femme dont les papiers d'identité sont scrupuleusement examinés par un militaire, à l'entrée de la gare des Bénédictins.Derrière lui tous les protagonistes, sept autres soldats et un civil, fixent le photographe. Ils portent la tenue du début du conflit, veste bleue et pantalon garance, et on peut distinguer les régiments auxquels ils appartiennent. Quatre ont le numéro « 12 » sur leur col, vraisemblablement le 12e escadron du train. Celui qui contrôle porte le numéro « 63 », celui du 63e régiment d'infanterie de ligne. Le soldat dans la demi-pénombre, à droite, tient son fusil Lebel, bien dressé et on distingue la baïonnette, dite Rosalie.
Comme à son habitude [ voir les masques de Valmath ], le photographe intègre les éléments qui soulignent l'interdit. On distingue « EXPRESSEMENT » et « Peine d'amende » à gauche et « ENTREE » à droite.
Boîte 205 (Bfm Limoges)
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La remise des prix Rares plaques photographiques en mauvais état, dans la collection, ces trois photos relatent une remise de prix, lors de fêtes de fin d’année scolaire à Saint-Just-le-Martel. Sous les tilleuls, la foule des parents, très endimanchés, assez aisés au vu des coiffures et des tenues, assista assise à un petit spectacle donné sur une estrade végétalisée. Nous sommes fin juin, début juillet 1910, et hormis la défaillance de deux des trois photos – surexposées – la troisième, celle de l’assistance, compose un très bel ensemble. Le clair-obscur dans lequel se trouvent les spectateurs, met en valeur le caractère éclatant des chapeaux fleuris et des corsages blancs. Les hommes assis sont têtes nues, tandis que ceux debout derrière et sur les côtés ont gardé leurs canotiers. On peut lire deux des publicités murales pour la marque « Lubin » et une marque de « Jeunet inventeur ».
Au centre de la photo, sur le côté, un homme pouvant être le député S.F.I.O. Léonard Betoulle, récemment réélu député de Limoges Ière, par 15 414 voix contre 9 118 voix à Delombre.
Saint-Just se trouve dans sa circonscription, tout comme Panazol, Isle, le canton d’Ambazac et bien-sûr Limoges, dont il n'est pas encore le maire.
Boite 60 (Bfm Limoges)