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Inauguration de statue
Le 26 octobre 1913, à Laurière, a lieu l'érection d'un buste à la mémoire du général Charles Thoumas né à Laurière en 1820, et qui y est mort en 1893. Ce fut un soldat et un écrivain. Soldat, c'est dans l'artillerie qu'il se fit apprécier. Écrivain, ses œuvres portèrent surtout sur la technique militaire. Il tenta aussi de devenir un homme politique et fut élu conseiller général du canton de Laurière de 1884 à 1889. Candidat aux élections législatives, il fut battu et il s'enferma dans le silence. Le conseil municipal de Laurière s'était mis à la disposition du comité qui s'était occupé de l'érection de ce buste pour le 20ème anniversaire de son décès.
Personnage : Général Thoumas
Boîte 203 (Bfm Limoges)
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Anzême en Creuse
Jean-Baptiste Boudeau a aussi photographié la Creuse, en particulier la commune d'Anzême, d'où provenait son père, Sylvain Boudeau né en 1849. Il y avait toujours de la famille, une tante paternelle Amélie et un oncle Pierre. La photographie montre le centre du bourg d'Anzême, la principale place avec, d'un côté, l’église paroissiale, de l'autre, un vieux chêne en dessous duquel se trouve René Boudeau.
Personnage René Boudeau
Boite 276 (bfm Limoges)
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Marchande de peaux de lapins
Prise au lendemain de la guerre de 14-18, en 1919, cette photographie représente une femme accompagnée de deux jeunes enfants, posant à côté de sa carriole. Celle-ci est tirée par un âne, signe de la modestie de la famille. Il s'agirait de madame Jeanne Janicot, « marchande de peaux de lapins ». Nous savons effectivement qu'existaient, aussi bien à Limoges qu'au Palais-sur-Vienne, des usines qui travaillaient ces peaux, telles que l'usine Beaulieu à Limoges où eut lieu un conflit social en 1905, ou encore l'usine Conchard du Palais-sur-Vienne.
Il n'est pas anodin de noter que le moulin de la Ribière sur le Taurion était auparavant une usine de traitement de peaux de lapins pour fabriquer du feutre à chapeau(1). La mère de Jean-Baptiste Boudeau et son grand-père paternel y vivaient, et sans doute y avaient-ils travaillé avant de fonder l'épicerie.
(1)source : Emmaüs Haute-Vienne
Personnage : Mme Janicot
Boîte 206 (Bfm Limoges)
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Le pont-transbordeur
Au second semestre 1912, Jean-Baptiste Boudeau effectue un voyage en compagnie de son épouse en Charente Inférieure. Nous disposons de plusieurs plaques et photographies de ce séjour, aussi bien à Rochefort qu'à La Rochelle. Il photographie l'arsenal, la pêche au carré, le port de La Rochelle, mais aussi un sous-marin visible près de Rochefort.
Cependant, ce qui le fascine le plus est le pont-transbordeur de cette ville, qui permet de relier les deux villes de la Charente, sans gêner la navigation sur ce fleuve côtier. Pas moins de 5 photographies identifiées dans le corpus sur un total de 10 connues (8 plaques + 2 chez Delcampe).
Ici, le pont-transbordeur est relevé, et donc les automobiles et les carrioles doivent attendre. Marguerite pose en compagnie d'un ami ou cousin ?
Personnage : Marguerite Leblanc, épouse Boudeau
Boite 115 (Bfm Limoges)
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Le cirque municipal en construction
La construction du cirque municipal commence en 1911 mais les travaux sont suspendus pendant la guerre. Il est finalement inauguré en 1925 et devient le cirque-théâtre quelques années plus tard. Il eut une vie brève mais aura marqué les Limougeauds par la qualité des spectacles proposés mais aussi par son architecture remarquable, œuvre d’Émile Robert. Il est rasé en 1958 pour faire place à l’Opéra-Théâtre que l’on connaît aujourd’hui, inauguré en 1963.
Boîte 186 (Bfm Limoges)
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Le parc du château de la Beausserie
Parmi les différents châteaux de Panazol, Morpiénas, Proximard et Le Buisson, celui de la Beausserie, par l'étendue de son parc, par sa localisation à proximité du bourg et par son devenir, retient notre attention. Possession de la famille Guybert de la Beaussserie, il déploie son large parc aménagé au XIXème siècle derrière le château, en direction du Nord-Ouest, en légère pente du fait de la vallée de la Vienne. Jean-Baptiste Boudeau réalise plusieurs photographies de la famille sur les marches du château. Branche de la famille Guybert, Guibert, des négociants de Limoges qui s'enrichissent, et ont mis en place un procession de distinction sociale, après la Révolution Française. Il photographie aussi le parc à l'anglaise, dont on voit ici la pièce d'eau et une cabane construite en lisière. Les personnages sont les membres de la famille.
Personnages : Guybert de la Beausserie
Boite 159 (Bfm imoges)
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Le parc du château de la Beausserie
Parmi les différents châteaux de Panazol, Morpiénas, Proximard et Le Buisson, celui de la Beausserie, par l'étendue de son parc, par sa localisation à proximité du bourg et par son devenir, retient notre attention. Possession de la famille Guybert de la Beaussserie, il déploie son large parc aménagé au XIXème siècle derrière le château, en direction du Nord-Ouest, en légère pente du fait de la vallée de la Vienne. Jean-Baptiste Boudeau réalise plusieurs photographies de la famille sur les marches du château. Branche de la famille Guybert, Guibert, des négociants de Limoges qui s'enrichissent, et ont mis en place un procession de distinction sociale, après la Révolution Française. Il photographie aussi le parc à l'anglaise, dont on voit ici la pièce d'eau et une cabane construite en lisière. Les personnages sont les membres de la famille.
Personnages : Guybert de la Beausserie
Boite 159 (Bfm imoges)
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Les grands-parents et la poupée
C’est une photographie de portait de famille, qui révèle, ici, tout le talent de mise en scène du photographe. Dans le bourg de Saint-Sylvestre, devant une maison probablement d’artisan cordonnier, au vu de la porte vitrée semblant éclairer un atelier, et du tablier du grand-père, Jean-Baptiste Boudeau compose très certainement une photographie de commande. Les grands-parents âgés d’une cinquantaine d’années, peut-être soixante, posent avec leur petite fille qui possède une poupée de porcelaine. Qui décide de mettre en scène la poupée ? Sur la première photo, elle est tenue, par la main droite, par la fillette, et une main la soutient. Sur la deuxième, sur suggestion probable du photographe, le grand-père donne la main à la poupée, la tient ouvertement, tandis qu’une pierre de taille la soutient. Une carte photo a été imprimée à partir de la première photo des deux, où les personnages sont plus resserrés. La vitre de l’atelier par le reflet du paysage crée une fenêtre, une ouverture sur l’environnement.
Personnages : M & Mme Gabiron
Boîte 171 (Bfm Limoges)
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Porteuses d'eau et berger à la fontaine Pauly
Prise au printemps ou à l’été 1914, en Creuse, sur le territoire de la commune de Saint-Amand-Jartoudeix, au village du Nouhaud. Nous sommes non loin de la route de Lyon, entre Sauviat en Haute-Vienne et Bourganeuf. Cette scène, en deux épisodes, nous montre la vie autour de la fontaine, dite « Fontaine Pauly » selon les notes de Jean-Baptiste Boudeau. Sur cette première photo, le troupeau de brebis passe entre le groupe de femmes et d’enfants se trouvant à la fontaine et l’appareil du photographe. Le berger, les mains dans le dos, accompagne plus qu’il ne mène son troupeau. Certaines brebis passent sur les pierres surmontant la fontaine, la plupart ont été tondues de fraîche date, ce qui nous rappelle ici l’usage de la laine.
Boîte 195 (Bfm Limoges)
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Les conscrits de la classe 1913
Prise à l'automne 1913, dans le parc, ou le jardin d'une maison sur le terrain de la commune du Palais-sur-Vienne, cette photographie représente cinq conscrits de la classe 1913, donc âgés de 20 ans, posant devant une planche ou un battant de porte. L'inscription à la craie « Vive la classe 1913 » soulignée par une branche de palmier rappelle l'importance pour les jeunes hommes d'être incorporés, de faire leur service militaire, d'une part, mais-aussi le climat patriotique des années 1910, surtout après le vote de la loi des 3 ans. En effet depuis le mois de juillet de la même année, la durée du service a été portée à 3 années au lieu de 2. Ce, avec effet rétroactif, donc s'appliquant aux classes 1911, 1912.
Ces cinq jeunes gens – pour lesquels nous avons six noms! – appartiennent à des milieux sociaux différents. Monde ouvrier, paysannerie, petite bourgeoisie, voire peut-être monde étudiant ; la variété des chaussures, des pantalons, des vestes en témoigne. La disposition des quatre hommes coiffés d'une casquette, debout de part et d'autre de celui qui est assis, tête nue, est renforcée par la symétrie des deux pipes.
Personnages : Reynet, Arnaud, Lingaud, Reilhac, Carrias, Leblanc
Boîte 155(Bfm Limoges)
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Le mariage aux canards
Photographie de mariage prise à l'automne 1913, elle appartient à ces photographies faites en plus de la photo officielle du mariage lui-même. Volontairement décalée, décentrée, elle montre une nouvelle fois les animaux au premier plan, ici des canards, une douzaine, qui se déplacent tous vers la gauche. Jean-Baptiste Boudeau les saisit ainsi dans le même mouvement qui crée une dynamique à la photo. Ils croisent deux, trois poules allant dans le sens inverse. Mise en scène réussie du photographe. Parmi les invités du mariage, on remarque que beaucoup d'hommes ont « tombé la veste », deux d'entre eux exhibent des bouteilles, et au premier plan, on distingue le violoneux qui a (ou va) animé(er) le bal.
Personnages : Jean Riablanc et Léonie Coiffe
Boîte 153 (Bfm Limoges)
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Famille bourgeoise et châtelaine
Famille d'extraction bourgeoise, résidant dans le château d'Orgnac, sur le territoire de la commune du Chatenet-en-Dognon.
Personnage : Desmonts d'Orgnac
Boîte 157 (Bfm Limoges)
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L'affiche pacifiste
Durant l'année 1912, qui voit éclore la deuxième crise du Maroc, ainsi qu'une guerre balkanique, la montée des périls se poursuit, voire s'accentue. Ici, Jean-Baptiste Boudeau qui a aussi photographié des enseignes publicitaires, photographie une affiche contrecollée sur une porte ou un volet. Il s'agit d'une affiche antimilitariste réalisée de concert par le socialistes français et les sociaux-démocrates allemands. Le texte très lisible dirigée contre l'augmentation des dépenses d'armements, est cosigné par les députés élus au Reichstag, dont on précise de quelle ville ils sont les représentants, et par les députés français au Parlement. On distingue outre les noms de Jean Jaurès, député du Tarn, et de Jules Guesde, député du Nord, celui de Léon Betoulle, seul député socialiste de la Haute-Vienne entre 1910 et 1914. C'est un document historique extraordinaire que nous possédons-là.
Personnages : Léon Betoulle, Jean Jaurès, Jules Guesde
Boîte 157 (Bfm Limoges)
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Les toits du château de Bort
Vision insolite des toits du château de Bort, prise du haut de la tour crénelée, cette photographie en détaille les éléments architecturaux . Les tours, les tourelles, les toits en ardoise, les épis de faîtage, les cheminées, les croisillons, les fenêtres à meneaux rendent bien compte de la richesse patrimoniale de ce château construit au XVIème siècle, et agrandi dans un style néogothique au XIXème siècle. Propriété des Tessereinc de Bort, c'est aussi une immense propriété agricole avec des métairies.
Personnage : Tessereinc de Bort
Boîte 15 (Bfm Limoges)
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Carriole près du vieux chêne - Fonds Boudeau (B42-n°887)
Du côté de Costrenat, dans la partie Est de la commune de Saint-Priest-Taurion, le photographe arrête son attelage sous un vieux chêne aux branches manifestement plusieurs fois taillées. On aperçoit une belle demeure au fond de la photo, plus nettement les arbres qui forment les haies du bocage. Au delà de l'arbre torturé pris durant l'hiver 1909-1910, nous distinguons nettement l'attelage de Jean-Baptiste Boudeau, présent sur de nombreuses de ses photos. Le balai, toujours situé à gauche de la carriole, est encore présent. (notice V. Brousse)
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Les chapeliers ambulants
Le long de la voie de chemin de fer, au rocher de Lamberterie, sur le territoire de la commune de Royères, rive droite de la Vienne, un groupe de chapeliers ambulants, composé des deux parents et de leurs quatre enfants, pose pour le photographe. Les hommes à gauche, les femmes à droite.
Nous ignorons beaucoup de choses sur ces vendeurs itinérants, si ce n'est qu'ils sont italiens, et que nous sommes non loin du pont de Brignac. Se trouvent le long de cette vallée de la Vienne, des papeteries comme celles de Brignac, du moulin du Got, ou encore les Roches à Saint-Priest-Taurion, des usines de filature, comme celle des Ribières. Est-ce là leur clientèle ?
Le caractère presque misérable, en tout cas très pauvre de cette famille, se voit à la fois dans la dureté des regards, et dans l'état de certains des vêtements : la robe de la petite fille effilochée, les pantalons d'un des garçons déchirés, sa veste avec un immense accroc. De surcroit, il porte des vêtements trop courts et est pieds nus.
S'il n'y avait pas ce chapeau sur la tête du père, on pourrait presque douter de la réalité de leur métier.
Boîte 17 (Bfm Limoges)
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Rive gauche
Le même jour, durant l'année 1909, à quelques minutes d'intervalle, Jean-Baptiste Boudeau stoppe sa carriole couverte et sa jument, en les immobilisant au milieu du pont de Brignac sur la commune de Royères. Il prend une première photo de la rive droite de la Vienne, en amont de la rivière, qui permet d'apercevoir par l'arche du pont les papeteries de Brignac. La deuxième, prise depuis l'autre rive et d'un peu plus loin en amont, joue sur le reflet du pont, des arches, de l'attelage et même des nuages dans les eaux calmes de la Vienne.
La profondeur du ciel, sa beauté sont données ici principalement par le reflet.
On devine au passage, le balai fiché à gauche de l'attelage, qui était l'une des marques de reconnaissance de Jean-Baptiste Boudeau.
Boîte 15 (Bfm Limoges)
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Rive droite
Le même jour, durant l'année 1909, à quelques minutes d'intervalle, Jean-Baptiste Boudeau stoppe sa carriole couverte et sa jument, en les immobilisant au milieu du pont de Brignac sur la commune de Royères. Il prend une première photo de la rive droite de la Vienne, en amont de la rivière, qui permet d'apercevoir par l'arche du pont les papeteries de Brignac. La deuxième, prise depuis l'autre rive et d'un peu plus loin en amont, joue sur le reflet du pont, des arches, de l'attelage et même des nuages dans les eaux calmes de la Vienne.
La profondeur du ciel, sa beauté sont données ici principalement par le reflet.
On devine au passage, le balai fiché à gauche de l'attelage, qui était l'une des marques de reconnaissance de Jean-Baptiste Boudeau.
Boîte 15 (Bfm Limoges)
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La cabane
C'est une photographie d'un étonnant réalisme social, prise dans le domaine de Tourniol, appartenant à la famille Brousseaud. Dans cette grande propriété, le photographe saisit une scène de repas vers midi devant une cabane de bûcherons ou de charbonniers. A gauche, l'homme avec sa cognée reposant sur ses sabots. Dans l'embrasure de la porte de la cabane, très probablement son épouse tenant un de leurs enfants dans ses bras.
Une table sommaire avec des bols, des assiettes, une louche, un verre et la marmite en étain qui a servie à transporter la soupe, certainement amenée par la femme. Une composition en forme de « nature morte » insérée dans la photo. Au centre de la photographie, comme souvent dans ses photos de campagne, un animal. Ici, un chien vu de dos.
Les regards des personnages sont durs, sans sourire aucun, particulièrement celui de la femme qui se détourne de l'objectif et regarde en bas. On sent très clairement la misère sociale de cette famille.
Boîte 15 (Bfm Limoges)
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Monument des Mobiles
« Vers 1891, une association d'anciens combattants prévoit la réalisation d'un monument à la mémoire de l'ensemble des soldats originaires de Haute-Vienne, morts au cours de la guerre contre les Prussiens [...]. Le comité décide de traiter avec le sculpteur Adolphe-Martial Thabard qui élabore un projet définitif en avril 1894. » (1)
Achevé en 1895, situé en haut de l'avenue de la gare, il se nomme plus communément le monument des mobiles de la Haute-Vienne, du nom du 71ème régiment de mobiles de la Haute-Vienne qui a combattu durant la guerre de 1870-1871. Jean-Baptiste Boudeau le photographie de manière à lui donner du relief, donc avec une profondeur de champ, en direction des voies de chemin de fer.
(1) source : Base Mérimée
Boîte B1 (Bfm Limoges)