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Château de Tourniol à Saint-Priest-Taurion - Fonds Boudeau (B15-n°449)
Le château de Tourniol, édifié en 1789, fut une résidence secondaire de l’architecte limougeaud Joseph Brousseau (1733-1797). Il prend place au cœur d'un vaste domaine agricole et d'un grand parc paysager, sur les bords du Taurion.
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Monsieur Pasquet et Mademoiselle Andrée de Limoges - Fonds Boudeau (B15-n°445/446)
Un portrait comme J.-B. Boudeau, épicier-photographe de Saint-Priest-Taurion en Haute-Vienne, en réalisa des centaines. S'agit-il d'un couple de la ville venu en visite chez des cousins ou des amis à la campagne ? Ils ne sont effectivement pas habillés comme le commun des paysans de l'époque, et les notes du photographe nous indiquent qu'ils étaient de Limoges. Nous ne possédons pas d'informations plus précises sur le contexte de cette photographie.
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Avenue de la Gare et voie ferrée
L’ancienne gare des Bénédictins a été mise en service en 1856. La construction des voies a notamment nécessité la démolition du premier temple protestant de Limoges et d’une fabrique de porcelaine Pouyat. Le ruisseau d’Aigueperse a été canalisé et un tunnel a été créé à la place du chemin de la Maison-Dieu.
On remarque, tout au fond à gauche, l’église Saint-Paul-Saint-Louis de la rue Aristide-Briand, fraîchement construite.
Fonds Jean-Baptiste Boudeau, Boîte 198 (Bfm Limoges)
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La Bibliothèque municipale
Ce bâtiment massif du bas de la rue Turgot, de style néoclassique, est l’œuvre de l’architecte Marsaudon. Il donne à l’arrière sur la place de l’Ancienne Comédie. Achevé en 1895, il accueille dès l’année suivante la Bibliothèque municipale, jusqu’alors hébergée dans le bâtiment du présidial. Depuis l’ouverture de la BFM en 1998, l’ancienne bibliothèque accueille une brasserie et des logements.
Fonds Jean-Baptiste Boudeau, Boîte 184 (Bfm Limoges)
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Hôtel de préfecture
En 1897, le maire Emile Labussière offre à l'État un terrain du vieux quartier du Viraclaud (rasé l’année suivante), afin de construire un nouvel hôtel de préfecture. De style néo-classique, suivant les plans de l'architecte Jules Godefroy (1863-1928), l’imposant bâtiment est construit de 1900 à 1908 et accueillera également le Conseil général jusqu’en 2010.
Fonds Jean-Baptiste Boudeau, Boîte 190 (Bfm Limoges)
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Hôtel Estienne de la Rivière
Ce bel hôtel particulier est bâti place du Présidial au début du 19e siècle par les Estienne de la Rivière, famille d’aristocrates et de notables limousins. Il est classé aux Monuments historiques depuis 1988 pour certains de ses éléments extérieurs mais aussi pour ses riches intérieurs de bois et de stuc. Propriété d’une association, il est restauré à la fin des années 2010.
Fonds Boudeau, boite 190 (Bfm Limoges)
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La Chambre de Commerce
Ce beau bâtiment, à l’angle du boulevard Carnot et de la place Stalingrad, est édifié sur les plans de l’architecte Charles Planckaert pour installer la chambre de commerce et d’industrie de la Haute-Vienne qui y demeure de 1905 aux années 1960. Son rez-de-chaussée a accueilli différents commerces, comme le fleuriste et paysagiste Nivet, visible sur ce cliché. L’immeuble est aujourd’hui occupé par le conseil de prud'hommes.
Fonds Jean-Baptiste Boudeau, Boîte 197 (Bfm Limoges)
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Le monument des Mobiles
Officiellement nommé « Monument aux morts à la gloire des victimes de la guerre de 1870 », le monument des Mobiles est l’œuvre du sculpteur limougeaud Adolphe-Martial Thabard, inauguré en 1899 aux angles de l'avenue de la Gare (devenue avenue du Général de Gaulle) et du cours Jourdan. C’est un hommage aux morts pour la France en 1870-1871, et plus particulièrement au 71ème régiment de Mobiles de la Haute-Vienne.
Fonds Jean-Baptiste Boudeau, Boîte 174 (Bfm Limoges)
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La statue du Maréchal Jourdan
La statue de Jean-Baptiste Jourdan (1762-1833), célèbre Limougeaud, député de la Haute-Vienne et maréchal d’Empire victorieux à Watignies et à Fleurus, fut inaugurée en 1860. Elle nous le montre, prêt à mettre sabre au clair, au milieu du square créé en 1907. C’est probablement parce qu’elle représente un chef militaire qu’elle ne fut pas, comme la plupart des autres statues limougeaudes, fondue sous l’Occupation.
Fonds Jean-Baptiste Boudeau, boîte 174 (Bfm Limoges)
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La statue de Gay-Lussac
Œuvre du sculpteur Aimé Millet, cette statue rend hommage au célèbre physicien et chimiste natif de Saint-Léonard-de-Noblat, Louis-Joseph Gay-Lussac (1778-1850). Elle est inaugurée place d’Aine en 1890 et sera fondue sous l’Occupation.
Fonds Jean-Baptiste Boudeau, boite 184 (Bfm Limoges)
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La fontaine des Barres
Cet édifice a été construit à l’emplacement d’un puits, la font des barres, qui permettait de recueillir l’eau descendue d’une source de Montjovis. Son nom viendrait des barres de fer qui évitaient de chuter dedans. En 1615 fut édifiée une fontaine pyramidale de granit distribuant l’eau par plusieurs jets. Au XIXe siècle, les jets furent remplacés par un robinet. Aujourd’hui tarie, il subsiste de la fontaine la pyramide de pierre, qui est inscrite aux Monuments historiques depuis 1949.
Fonds Boudeau, boite 186 (Bfm Limoges)
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L'escalier du jardin d'Orsay à Limoges
Vue vers le champ de foire, actuelle place Winston-Churchill, où se tinrent jusqu’au début du 20e siècle de grands marchés aux bestiaux. Cela explique la présence à cet endroit d’une bascule municipale : la maisonnette que l’on voit à droite.
Fonds Jean-Baptiste Boudeau, boite 190 (Bfm Limoges).
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Rue de la Boucherie, à Limoges : jour de fête
La rue de la Boucherie semble en fête en ce printemps 1914 : peut-être la fête Jeanne d'Arc ? ( en raison des petits oriflammes en guirlandes associés drapeaux français) qui donnait lieu à des cortèges.
Dès 1884, et bien avant que Jeanne d'Arc ne devienne une icone nationanliste, les Fêtes Jeanne d'Arc étaient l'occasion de rassemblement religieux et patriotiques.
Ces fêtes se déroulaient sur plusieurs jours au printemps, en avril, mai ou juin selon les années, comme l'atteste les compte-rendus des Almanach Ducourtieux.
Boîte 189 (Bfm Limoges)
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Boulevard Victor-Hugo, Grand Hôtel Moderne et Ciné-Paris
Le boulevard de la Poste-aux-Chevaux prend le nom du célèbre écrivain à sa mort, en 1885. En bas du boulevard, l’imposant immeuble du n°6 accueillait le Grand Hôtel Moderne. Inauguré le 15 juin 1907, le Grand Hôtel Moderne, est un bâtiment construit, situé à proximité de la place Denis Dussoubs, en plein centre-ville. c'est un complexe moderne et luxueux pour l'époque, qui justifie la photo de J.B Boudeau : "installation moderne de 1er ordre" précise la réclame de l'époque, avec ascenseur, électricité, chauffage à vapeur, téléphone et garage !
L'établissement accueille aussi une salle de cinéma "Cine-Paris" (le film alors diffusé est " Un fil à la patte"), ainsi que l'automobile-club du Limousin.
Boîte 190 (BfmLimoges)
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Garde voies 2
Dès le mois d'août 1914, face à la crainte d'une cinquième colonne, de traîtres, d'espions allemands qui viendraient saboter et ou prendre des informations capitales sur l'armée française, est mi en place un système de garde-voies, le long des lignes de chemin de fer. D'après une note de l'instruction générale des armées de 1910, les hommes âgés de plus de 35 ans jusqu'à 45 ans se réunissent sur l'emplacement assigné au poste auquel ils appartiennent et, pour les postes de voies ferrées, à la gare la plus voisine de cet emplacement."
Ces deux photographies prises au poste 44 et 45, le long d'une voie ferrée, manifestement proche de Saint-Priest-Taurion, le 30 août 1914, nous montrent des hommes équipés chaque fois de un ou deux fusils, où les mêmes portent un uniforme, tandis que les autres sont habillés sommairement, reconnaissables à un brassard. Il s’agit du village de Nouaillas, sur le territoire de la commune d’Ambazac, le long de la ligne Paris-Limoges.
Boite 200 (Bfm Limoges)
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Garde voies 1
Dès le mois d'août 1914, face à la crainte d'une cinquième colonne, de traîtres, d'espions allemands qui viendraient saboter et ou prendre des informations capitales sur l'armée française, est mi en place un système de garde-voies, le long des lignes de chemin de fer. D'après une note de l'instruction générale des armées de 1910, les hommes âgés de plus de 35 ans jusqu'à 45 ans se réunissent sur l'emplacement assigné au poste auquel ils appartiennent et, pour les postes de voies ferrées, à la gare la plus voisine de cet emplacement."
Ces deux photographies prises au poste 44 et 45, le long d'une voie ferrée, manifestement proche de Saint-Priest-Taurion, le 30 août 1914, nous montrent des hommes équipés chaque fois de un ou deux fusils, où les mêmes portent un uniforme, tandis que les autres sont habillés sommairement, reconnaissables à un brassard. Il s’agit du village de Nouaillas, sur le territoire de la commune d’Ambazac, le long de la ligne Paris-Limoges.
Boite 200 (Bfm Limoges)
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Caserne du 21e Chasseurs
fin juin 1914, numéro 3254
Boudeau photographie à l'entrée principale de la caserne Jourdan cinq hommes , dont un à gauche, tient son clairon, l'autre à droite le fusil Lebel.
La caserne Jourdan était bordée à l’est par la rue Grange Garat* et son entrée principale se situait dans la rue Théophile Gautier actuelle. La caserne que l'on voit derrière est celle du 21ème Chasseurs , dont le colonel à cette date, Lacombe de la Tour, réside effectivement au 41 rue de la grange Garat. La guérite que l'on aperçoit sur la droite est très certainement aux couleurs du drapeau tricolore, depuis les indications du ministre de la guerre le général Boulanger, en 1886-1887.
Boite 196 (Bfm Limoges)
* il s'agit de l'actuelle rue Victor Thuillat
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Prisonniers allemands pelant des patates 2
« Pendant » de l'autre photographie du même titre, celle-ci ne montre que les prisonniers allemands, toujours dans la même caserne, probablement celle de Beaupuy. Ils sont ici au nombre de neuf, contre huit seulement sur l'autre. Six d'entre-eux pèlent les patates, et on peut remarquer que l'un d'eux ayant une canne est probablement blessé.
A noter que le caricaturiste Du Kercy a croqué le 11 octobre 1914 dans Le Courrier du Centre, une scène semblable, intitulée « Les «Bosches » à Limoges (caserne Beaupuy )»
boi^te 203 (Bfm Limoges)
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Prisonniers allemands pelant les patates, 1
Prise dans une des casernes de Limoges, à la fin de l’été ou au tout début de l’automne 1914, elle nous montre dans l’angle d’une cour pavée, des Français et des Allemands occupés aux mêmes tâches. Les prisonniers allemands placés au centre de la photo, sont tous en train de peler des patates ou de préparer des choux, sous la surveillance des Français. Cet encadrement est symbolisé par plusieurs petits détails qui, regroupés font sens : - les Allemands sont au centre, les Français les encerclent. – les Allemands travaillent lors de la prise de la photo, les Français absolument pas ; - l’un des Français, enfin, tient un bâton dans sa main gauche, tandis qu’il tient de sa main droite la tête d’un des Allemands. Observons enfin la variété des situations des Français, cuistots avec leurs tabliers, blessé au bras en écharpe, garde…contrairement à l’unicité de la fonction et du rôle joué ici par les Allemands.
Cette photo a peut-être été prise à la caserne Beaupuy, dont on sait que fin août, début septembre, elle a accueilli une quarantaine de prisonniers ; Jean Jové a fait pour sa part une photo de leur arrivée, en convoi.
Boîte 203 (Bfm)
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Statue de Sadi Carnot
Cette statue en bronze, œuvre de l’architecte Godefroy, du sculpteur Clausade et du fondeur Thiébaut, fut installée en 1897, en hommage à Sadi Carnot (1837-1894), président de la République natif de Limoges, assassiné par l’anarchiste italien Caserio. Un grand débat eut lieu autour de sa disposition dans la ville. Le maire socialiste Emile Labussière parvint finalement à la placer rond-point Garibaldi (devenu place Carnot), au cœur d’un quartier populaire et ouvrier. Elle trônera plus de quarante ans au centre de la place, avant d’être fondue sous l'Occupation.
Fonds Boudeau - Boîte 196 (BfmLimoges)