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Abrégé de grammaire limousine : bas-limousin, haut-limousin, marchois
Cet abrégé a été publié en 1950 dans les "Mémoires de la Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse", t. 30, fasc. 2. Paul-Louis Grenier, originaire de la Creuse, a fait toute sa carrière à la bibliothèque nationale, après un court passage à la bibliothèque municipale de Limoges. Élève de l'école des chartes, il rédige une thèse sur l'histoire de Limoges, puis devient conservateur de bibliothèque. Il a consacré sa retraite à l'écriture, de poésies (le plus souvent bilingue français-occitan) et à la langue occitane elle-même.
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Cadichoune é Mayan, ou Les doyennes des fortes én gule daou marcat ; dialogue regardey, én patois bourdelés
Cahier de deux feuillets. Exemplaire non répertorié par François Pic dans sa bibliographie des oeuvres de Verdié dans Philippe Gardy, "Donner sa langue au diable : vie, mort et transfiguration d'Antoine Verdié", Montpellier, SFAIEO, Église-Neuve-d'Issac, Fédérop, 1990 ).
frise au-dessus du titre ; réf. 13 h.
cote : MAG.P L1165-7 (Bfm Limoges)
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Abanture comique de Meste Bernat, ou Guillaoumet de retour déns sous fougueys
Cahier de deux feuillets. Exemplaire non répertorié par François Pic dans sa bibliographie des oeuvres de Verdié (cf Philippe Gardy, "Donner sa langue au diable : vie, mort et transfiguration d'Antoine Verdié", Montpellier, SFAIEO, Église-Neuve-d'Issac, Fédérop, 1990 )
Ondulation au-dessus du titre. Comprend les deux vers finaux : "Depuis plus de vingt ans je connais cet ouvrage, Dit le critique sot, l'ignorant, le sauvage" précédés du mot "Fin".
cote : MAG.P L1165-6 (Bfm Limoges)
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Oeuvres de Pierre Rousset - Nouvelle édition corrigée et augmentée de pièces inédites, publiée par J.-B.-L. avec des notes et éclaircissemens.
Contient : "Lou jolous otropat" (comédie connue sous le nom de "Grizoulet"), "Lo solitudo" (élégie), "Lo consou del s. Rousset sur so mestresso" et des fragments de trois autres oeuvres inédites.
Avertissement de l'éditeur en français en début d'ouvrage, glossaire en fin. Notes de bas de page en français.
Mention manuscrite sur la page de titre précisant le nom de l'éditeur (Lascoux) et que celui-ci est de Sarlat.
Signature manuscrite d'Emile Ruben, conservateur de la bibliothèque de Limoges.
cote : MAG.P L1166-5 (Bfm de Limoges)
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Countes del Meirilher : Contes du Marguillier avec traduction française en regard du texte
Marguerite Priolo devient reine du Félibrige en 1913, après avoir été reine du Félibrige Limousin (1909-1912). Auteur de deux ouvrages de contes traditionnels (Legendas Lemouzinas, 1915 et Countes del Meirilher, 1916), elle fut l'une des disciples de Joseph Roux et l'élève d'une autre reine du Félibrige, la marseillaise Marguerite Genès (1868-1955), autre personnalité importante des débuts du Félibrige en Limousin.
cote : MAG.P LIM 44571 (Bfm Limoges)
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La Chansou lemouzina = L'épopée limousine
Poèmes en occitan avec la traduction française en regard.
Fonds Antoine Perrier
cote : MAG.P LIM B1049 (Bfm Limoges)
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Las Estoueras de lo Morio
Marie Bosle (1866-1958) est née et a vécu tout sa vie à Chersoubre, commune de Saint-Georges-Nigremont, à l’orée de cette Montagne limousine que les gens de nos jours appellent toute entière, abusés par la communication touristique : plateau de Millevaches, mais qu’à cet endroit il convient de nommer plus précisément plateau de La Courtine.
Chez Marie Bosle comme dans tout le grand tiers sud-est de la Creuse, le dialecte occitan employé est l’auvergnat, et plus précisément le nord-auvergnat, qui reste bien plus proche lexicalement et morphologiquement du dialecte limousin de Bourganeuf, par exemple, qu’il ne l’est du dialecte sud-auvergnat du Cantal ou de Lozère. Tout cela pour dire qu’un limousinophone ne doit pas avoir peur de se frotter aux « gnorles » (historiettes) de Marie Bosle, il les comprendra sans difficulté.
C’est sur le tard, à soixante ans passés, que Marie Bosle se mit à écrire ces petits textes dans la langue de son pays. Las Estouéras de lo Morio (Les histoires de la Marie) furent d’abord publiées en chroniques dans le journal La Creuse entre octobre 1938 et août 1939, sous le titre Bouchis de Potoué (Morceaux de patois).
En 1941, le journal décidait d’en éditer le recueil que voici. L’introduction de François Pradelle vous en dira davantage.
Ces textes furent republiés en 1981 par la F.O.L. de la Creuse et l’I.E.O. Marche-Combraille, dans une édition de Jacques Chauvin (1945-2017). L’occitaniste aubussonnais avait alors pris le parti d’adapter ces textes en graphie occitane normalisée, comme c’était de coutume à l’époque. Mais si l’on reconnaît le grand mérite de la graphie occitane normalisée qui est de permettre au plus grand nombre, à travers toute l’Occitanie, de lire un texte d’un autre dialecte sans grande difficulté, il faut bien dire que la limite de cette graphie est aussi de ne pas pouvoir/vouloir tout à fait retranscrire les localismes et même les « hyperlocalismes » qui peuvent donner toute leur saveur à ce genre de textes si attachés à un territoire, à un terroir précis. Plus critiquable est par ailleurs la volonté manifeste de normaliser un peu la langue de Marie Bosle en ne reproduisant pas dans la version occitane tous les idiomatismes, tous les petits mots de liaison, toutes les tournures de phrases et certaines prononciations tout à fait propres au « patois de la Rozeille », comme l’appelait l’auteure, du nom de la rivière traversant sa contrée.
Les occitanistes qui possèdent l’édition de 1981 s’amuseront à comparer avec la présente.
cote : G2450/23 (Bfm)
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Grammaire limousine
Publié par Lemouzi novembre 1893-mai 1895
Joseph Roux (1834-1905) félibre majoral limousin, chanoine de la cathédrale de Tulle, fondateur de la revue occitane Lemouzi est aujourd'hui salué avec respect dans toute l'Occitanie. Auteur d'une oeuvre littéraire riche (certaines de ses œuvres sont de véritables chansons de Geste) et d'une Grammaire limousine, il entreprend un dictionnaire de la langue d'oc qui demeurera inédit à sa mort.
cote : MAG.P LIM 33683 (Bfm Limoges)
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Lexique limousin d'après les oeuvres de Joseph Roux
Dans la préface à l'ouvrage, Raymond Laborde précise : " On trouvera donc ici le vrai dialecte limousin et la plupart des mots réapparaitront avec toute leur couleur et leur saveur dégagés de la chrysalide "patoise"[...] Qu'on ne s'attende pas à quelque chose d'impeccable. Notre langue, si longtemps souveraine, a été d'une richesse incomparable. Nous ne pouvions pas avoir la prétention de la faire connaître du premier coup".
Joseph Roux (1834-1905) félibre majoral limousin, chanoine de la cathédrale de Tulle, fondateur de la revue occitane Lemouzi est aujourd'hui salué avec respect dans toute l'Occitanie. Auteur d'une oeuvre littéraire riche (certaines de ses œuvres sont de véritables chansons de geste) et d'une Grammaire limousine, il entreprend un dictionnaire de la langue d'oc qui demeurera inédit à sa mort.
cote : MAG.P LIM 33684 (Bfm Limoges)
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La Chanson de Combraille : poèmes en langue d'oc avec traduction française en regard
Né à Chambon-sur-Voueize, en Creuse, Paul-Louis Grenier est un poète occitan limousin. Chartiste et philologue, après un bref passage de deux ans à la bibliothèque de Limoges, il a effectué l'essentiel de sa carrière à la Bibliothèque nationale.
Paul-Louis Grenier écrit dans un occitan limousin très littéraire et un lexique assez médiéval. Il décrit le merveilleux, des lieux et des personnages liés au Limousin d’une façon souvent fantastique. On trouve dans son oeuvre des thèmes récurrents comme la ville de Limoges, celle de Bourganeuf et le mystérieux prince Zizim qui y vécut, les animaux fantastiques comme la licorne...
La chanson de Combraille se veut une chanson épique de la Marche limousine. "Au point de vue du vocabulaire, ma langue se rattache non seulement à celui des troubadours [...] mais aussi à celui des chartes de la Creuse et des parlers actuels du département" (P.L.Grenier, "La Vie Limousine", 25 décembre 1927)
L’ensemble de son œuvre a été rééditée en un volume "Òbra poetica occitana" aux Edicions dau Chamin de Sent-Jaume en 2011. Ses poèmes ont été mis en musique par plusieurs chanteurs occitans, dont Jan dau Melhau et Bernard Combi.
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La Nueg de tous-sents de 1915 : Eivoucaciu dramatica
"Le poète, dramaturge et folkloriste Jean-Baptiste Chèze (1870-1935), originaire d'entre Tulle et Egletons, en Corrèze, fut l'un des grands animateurs du mouvement félibréen limousin, aux côtés de Johannès Plantadis, René Farnier, Joseph Nouaillac et tant d'autres de cette génération d'ardents défenseurs de la culture d'oc limousine.
Dans cette petite pièce (pessota), La nueg de Tous-Sents 1915, Chèze rend hommage à un autre grand félibre corrézien, Eusèbe Bombal, mort le 1er novembre 1915 à Argentat, où il était né en 1827. La pièce se déroule donc la nuit de Toussaint 1915, quelques-uns des plus célèbres personnages des pièces de Bombal sont réunis autour de la cheminée. Ils devisent mélancoliquement (c'est la guerre !) quand Champalimau vient leur annoncer la mort de ce bon Monsieur Bombal... ".
Baptiste Chrétien
cote : MAG.P LIM 44214 (Bfm Limoges)
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Legendas lemouzinas, Légendes limousines avec traduction française en regard du texte
Marguerite Priolo devient reine du Félibrige en 1913, après avoir été reine du Félibrige Limousin (1909-1912). Auteur de deux ouvrages de contes traditionnels (Legendas Lemouzinas, 1915 et Countes del Meirilher, 1916), elle fut l'une des disciples de Joseph Roux et l'élève d'une autre reine du Félibrige, la marseillaise Marguerite Genès (1868-1955), autre personnalité importante des débuts du Félibrige en Limousin.
Ces Legendas Lemouzinas, tout comme son autre ouvrage Countes del Meirilher, sera salué en 1965 par le journal Lemouzi : "dès sa parution, le livre Legendas Lemouzinas fut une révélation et opéra presque une révolution. Un style alerte, dru, flexible, épousant toutes les nuances de la pensée ou de la fantaisie venait de naître."(Lemouzi, numéro 15, 1965, p.281-282, Robert Joudoux).
cote : MAG.P LIM 44569 (Bfm Limoges)
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Lou coeur de mo mîo : chansou
Musicien et compositeur limousin François Sarre (1854-1942) est surtout connu des limousins pour sa chanson "lo Brianço" (La Briance, une rivière de Haute-Vienne) sur un poème de Joseph Mazabraud.
Très attaché à la culture populaire occitane, il compose et adapte de nombreuses mélodies populaires, mais il est aussi l'auteur de nombreuses romances dans le goût du temps.
François Sarre est enfin un fervent pédagogue très engagé dans l'enseignement musical en France. il publie d'ailleurs une méthode de solfège.
cote : MAG.P LIM PAR.46 (Bfm Limoges)
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Dî lâ landâ
chanson ancienne en patois limousin pour choeur à quatre voix mixtes.
Musicien et compositeur limousin François Sarre (1854-1942) est surtout connu des limousins pour sa chanson "lo Brianço" (La Briance, une rivière de Haute-Vienne) sur un poème de Joseph Mazabraud.
Très attaché à la culture populaire occitane, il compose et adapte de nombreuses mélodies populaires, mais il est aussi l'auteur de nombreuses romances dans le goût du temps.
François Sarre est enfin un fervent pédagogue très engagé dans l'enseignement musical en France. Il publie d'ailleurs une méthode de solfège.
cote : MAG.P LIM PAR.118 (Bfm Limoges)
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Soun pourtrai : chansou nouvèlo (1908)
Pour piano et chant.
Musicien et compositeur limousin François Sarre (1854-1942) est surtout connu des limousins pour sa chanson "lo Brianço" (La Briance, une rivière de Haute-Vienne) sur un poème de Joseph Mazabraud.
Très attaché à la culture populaire occitane, il compose et adapte de nombreuses mélodies populaires, mais il est aussi l'auteur de nombreuses romances dans le goût du temps.
François Sarre est enfin un fervent pédagogue très engagé dans l'enseignement musical en France. il publie d'ailleurs une méthode de solfège.
cote : MAG.P LIM PAR.116 (Bfm Limoges)
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Lo mechanto maire ; chanson en patois limousin reconstituée et harmonisée pour choeur à quatre voix mixtes
Musicien et compositeur limousin François Sarre (1854-1942) est surtout connu des limousins pour sa chanson "lo Brianço" (La Briance, une rivière de Haute-Vienne) sur un poème de Joseph Mazabraud.
Très attaché à la culture populaire occitane, il compose et adapte de nombreuses mélodies populaires, mais il est aussi l'auteur de nombreuses romances dans le goût du temps.
François Sarre est enfin un fervent pédagogue très engagé dans l'enseignement musical en France. il publie d'ailleurs une méthode de solfège.
cote : MAG.P LIM PAR.115 (Bfm Limoges)
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Lou chobretaire
Pour piano et chant.
Musicien et compositeur limousin François Sarre (1854-1942) est surtout connu des limousins pour sa chanson "lo Brianço" (La Briance, une rivière de Haute-Vienne) sur un poème de Joseph Mazabraud.
Très attaché à la culture populaire occitane, il compose et adapte de nombreuses mélodies populaires, mais il est aussi l'auteur de nombreuses romances dans le goût du temps.
François Sarre est enfin un fervent pédagogue très engagé dans l'enseignement musical en France. il publie d'ailleurs une méthode de solfège.
cote : MAG.P LIM PAR.11 (Bfm Limoges)
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Lou chobretaire, harmonisée pour choeur à quatre voix mixtes
Musicien et compositeur limousin François Sarre (1854-1942) est surtout connu des limousins pour sa chanson "lo Brianço" (La Briance, une rivière de Haute-Vienne) sur un poème de Joseph Mazabraud.
Très attaché à la culture populaire occitane, il compose et adapte de nombreuses mélodies populaires, mais il est aussi l'auteur de nombreuses romances dans le goût du temps.
François Sarre est enfin un fervent pédagogue très engagé dans l'enseignement musical en France. Il publie d'ailleurs une méthode de solfège.
cote : MAG.P LIM PAR.122 (Bfm Limoges)
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L'hurouso jardinieiro
La couverture donne le titre L'Hurouso "jardiniero" (et non pas "jardinieiro").
Musicien et compositeur limousin François Sarre (1854-1942) est surtout connu des limousins pour sa chanson "lo Brianço" (La Briance, une rivière de Haute-Vienne) sur un poème de Joseph Mazabraud.
Très attaché à la culture populaire occitane, il compose et adapte de nombreuses mélodies populaires, mais il est aussi l'auteur de nombreuses romances dans le goût du temps.
François Sarre est enfin un fervent pédagogue très engagé dans l'enseignement musical en France. Il
publie d'ailleurs une méthode de solfège.
cote : MAG.P LIM PAR.12 (Bfm Limoges)
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Lou gru que leva : Pessa lemouzina en dous ates
"René Farnier, majoral du Félibrige, auteur d’innombrables articles sur la région, sur sa langue, ses traditions, a fait jouer une douzaine de ses pièces entre 1923 et sa mort en 1953. Lou gru que leva (Le grain qui lève) est créée pour la première fois par la troupe théâtrale de l’Eicola dau Barbichet, le 27 mai 1928 à la salle de l’Union, rue des Coopérateurs, à l’occasion de la sainte Estelle (grand congrès annuel du Félibrige) organisée cette année-là à Limoges. Véritable œuvre de propagande pour la défense de la langue d’oc limousine, la pièce confronte le monde paysan et Bidounet, qui a « réussi à la ville » et qui présente son fils, Arsène, qui ne parle pas occitan, à ses cousins et anciens voisins campagnards. Scène de bal, essai de mariage arrangé, jalousies… la pièce met en avant le bon sens, la sagesse, la fidélité, l’honnêteté des paysans face à des vilauds dévoyés et manipulateurs. Les références appuyées à la richesse de la langue, de la culture populaire et des traditions sont fréquentes. En témoigne par exemple ce passage de la scène 7 de l’acte 2, longue tirade du brave Marsau (Martial), jeune paysan qui répond à Bidounet, le parvenu qui leur proposait de « leur amener la civilisation de la ville » : « Nous pouvons passer devant les bourgeois parce que nous-autres sommes des nobles enracinés dans notre terre. Vous nous parliez de civilisation, Monsieur Bidounet, nous sommes de taille à la faire tout seuls, mais ce ne sera pas une civilisation empruntée, ce sera la nôtre, la civilisation paysanne qui ne demande rien à personne. Pour cela, nous n’avons qu’à rester paysan, seulement paysan en notre terre, en notre langue, nos danses, nos traditions. Ici, vous-autres les beaux messieurs de la ville, il vous faudra vous prosterner devant nous ». Le message de Farnier est fort, même politique. La langue qu’il utilise est simple, belle, ne cède pas aux « francismes », emploie de vieux mots limousins sans être trop littéraire. Une illustration parfaite de l’œuvre félibréenne de l’entre-deux-guerres.
René Farnier est né le 21 mai 1888 en Haute-Savoie, de parents originaires de Bonnac-la-Côte en Haute-Vienne. Son père est ingénieur-constructeur dans les chemins de fer. Il vit ses premières années à Largentière (Drôme) puis en Provence. A l’adolescence, son père ayant pris sa retraite, la famille s’installe à Limoges, en haut du boulevard Gambetta, en face de chez ses oncle et tante Nivet, grainetiers. Il poursuit sa scolarité au lycée Gay-Lussac, en ce début de 20e siècle où l’histoire régionale et la langue d’oc sont promues par de nombreux professeurs. C’est l’époque du prix Nobel de Frédéric Mistral pour son poème "Mirèio".
René Farnier a pour professeur Franck Delage, il fréquente entre autres Léon Delhoume, Evariste Mazeaud, Edmond Descubes, avec lesquels il publie une feuille littéraire au lycée. René Farnier part ensuite « faire son droit » à Paris. Là, il rencontre de nombreux « méridionaux », dont Charles Maurras ou encore Albert Bertrand-Mistral, neveu du grand poète provençal, qui le premier « l’initiera » au Félibrige. Durant ces années passées à Paris, Farnier ne rêve que de restaurer la culture et la langue du Limousin. Mais il est d’abord enrôlé dans l’armée où il vit la terrible guerre des tranchées. Survivant à ses quatre années de guerre, il installe son cabinet d’avocat rue Darnet, à Limoges. Avocat de la S.N.C.F., conseiller de l’Ordre, enseignant à l’Ecole de Droit, élu bâtonnier en 1935, sa carrière d’homme de loi ne fut pas négligeable. Mais c’est avant tout l’activité félibréenne qui occupa sa vie et son esprit. En 1920, il décida avec quelques amis, dont Léon Delhoume et Louis de Nussac, d’unifier les différentes écoles félibréennes du Haut-Limousin (Haute-Vienne, Creuse) et du Bas-Limousin (Corrèze) et que la revue régionaliste Lemouzi, créée une vingtaine d’années plus tôt, ferait le lien entre ces deux pays frères et assurerait la « propagande d’oc » dans tout le Limousin. Tous les grands auteurs régionalistes limousins se côtoient alors dans cette revue : Paul-Louis Grenier, Albert Pestour, Jean Rebier, Joseph Nouaillac, Septime Gorceix, Jean-Baptiste Chèze etc. Le Félibrige limousin s’organise donc, se fédère, et son efficacité en est décuplée."
Baptiste Chrétien.
cote : MAG.P LIM B1646 (Bfm Limoges)